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La rationalité ne serait-elle pas la meilleure des « précautions » ?

Publié en ligne le 1er avril 2014 -
Éditorial de Science et pseudo-sciences n°308 (avril 2014)

Dans notre précédent numéro, nous traitions de la campagne menée contre le riz doré, un riz génétiquement modifié qui pourrait contribuer à sauver des centaines de milliers de personnes par an, principalement des enfants. Dans ce numéro, nous revenons sur l’histoire du bannissement de l’usage du DDT dans la lutte contre les moustiques vecteurs du paludisme, et des millions de victimes collatérales dans les pays les plus pauvres. Nous évoquons également la législation proposant, en France, une réduction des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques et nous décrivons les conséquences négatives pour les personnes qui se croient « victimes des ondes ».

Dans tous les cas, des risques sanitaires ou environnementaux sont invoqués, risques jamais mis en évidence sur le plan scientifique (riz doré, ondes électromagnétiques), ou très largement négligeables au regard des vies sauvées (DDT).

Le « principe de précaution » qui semble s’imposer comme une évidence de bon sens ne conduirait-il pas, dans ces exemples, à des décisions irrationnelles et dangereuses pour ceux que l’on prétend protéger ? Ne faudrait-il pas revenir à un autre « bon sens » qui a fait ses preuves : l’analyse rationnelle des risques et des bénéfices, la prise en compte du « risque à ne pas faire » à égalité avec le « risque à faire » au regard de la connaissance existante ?

Science et pseudo-sciences

Publié dans le n° 308 de la revue


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