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La troisième vague, une expérience pédagogique insensée

Publié en ligne le 17 juin 2022 - Sociologie -

« L’être humain ne doit jamais cesser de penser. C’est le seul rempart contre la barbarie. Action et parole sont les deux vecteurs de la liberté. S’il cesse de penser, chaque être humain peut agir en barbare. »

Hannah Arendt,
Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, 1963.

En 1967, une expérience pédagogique originale, intitulée « la troisième vague », (“The Third Wave”), avait été improvisée et conduite par Ron Jones, jeune diplômé de l’université de Stanford, charismatique professeur d’histoire au lycée Ellwood P. Cubberley à Palo Alto, en Californie. Dans son cours sur l’Allemagne nazie, R. Jones n’avait pas réussi à expliquer à ses élèves de quinze ans comment des millions de citoyens allemands avaient pu abdiquer leur jugement critique au point de laisser sans réagir le parti nazi procéder au génocide de populations entières dans plusieurs centaines de camps de concentration, de camps d’extermination et de camps secondaires.

En 2008, dans un article intitulé « Saul Friedländer : le monument du désespoir » [1], Nicolas Weill commenta ainsi l’enquête de l’historien spécialiste de la Shoah et du nazisme dans Les années d’extermination – L’Allemagne nazie et les Juifs [2] : « Friedländer juge du reste que la connaissance de la “solution finale” a été bien plus précoce qu’on ne l’a cru, tandis que l’ignorance a été un mythe rétrospectif forgé à des fins de disculpation dans l’après-guerre (particulièrement en Allemagne). Loin d’être le “secret le mieux gardé du IIIe Reich”, l’extermination des Juifs est en effet annoncée à plusieurs reprises par Hitler lui-même. Fin 1941 et dans les premiers mois de 1942, les “Allemands ordinaires” savent que les Juifs sont impitoyablement massacrés. Début 1943, une majorité de la population du Reich est au courant. »

L’expérience telle que présentée par R. Jones

Confronté aux questions de ses élèves, il avait eu l’idée de mettre sur pied cette expérience pédagogique dont il dirait plus tard qu’elle était insensée et « l’un des événements les plus effrayants [qu’il ait] jamais vécus dans une salle de classe ». En mettant ses élèves en situation, il avait pensé leur faire expérimenter de l’intérieur comment des millions de gens avaient pu tomber sous l’influence du nazisme et s’en rendre d’une certaine manière complices. Il n’avait pas prévu que le scénario qu’il avait inventé marcherait aussi bien. Au bout de quatre jours, il s’était senti dépassé par sa création comme l’apprenti sorcier de Goethe quand il oublia la formule magique, et avait décidé d’y mettre fin. Il avait alors inventé dans l’urgence une nouvelle mise en scène pour sortir de l’expérience et en tirer une leçon de morale.

Les Ondines (Nixies), Florence Lundborg (1871-1949)

Quelques jours après la fin de l’expérience, elle fut relatée dans le journal du lycée, The Catamount [3, 4]. En 1972, cinq ans plus tard, R. Jones la raconta dans un article intitulé “The Third Wave”, publié dans le magazine Whole Earth Catalog, sorte de catalogue fondé en 1968. En 1976, la troisième vague fut rendue publique sous le titre “Take As Directed“ dans le CoEvolution Quartely [5], revue issue du Whole Earth Catalog. Entre-temps, l’information resta confidentielle.

Dans son récit, R. Jones donne cette étonnante précision : « Pendant une semaine au milieu d’une année scolaire, nous avons partagé pleinement la vie ensemble. Et comme prévu, nous avons également partagé un secret profond. Tout au long des quatre années où j’ai enseigné au lycée Cubberley, personne n’a jamais avoué avoir participé à la réunion finale de la troisième vague. [...] C’était quelque chose que nous voulions tous oublier » [6].

Par la suite, l’expérience de la troisième vague inspira un téléfilm américain, The Wave (1981), puis un film allemand Die Welle (2008), qui eut un immense succès. Juste avant sa sortie, un article du Guardian en fit un commentaire très positif dans lequel d’anciens élèves de R. Jones décrivaient l’expérience comme une étape importante dans leur vie [7]. Un roman, La Vague, de Todd Strasser (1981) fut traduit en français (2008) [8]. Un documentaire, Lesson Plan (2010), fut réalisé par d’anciens élèves. Une série télévisée Nous, la Vague (2019) montra que le sujet était toujours d’actualité. Le livre de T. Strasser fit partie des lectures obligatoires des lycéens allemands pendant les années 1990. Aux États-Unis, c’est un peu plus tard qu’il fut également commenté dans les cours. En France, il fit l’objet d’une fiche de lecture illustrée à destination des lycéens par Frédéric Lippold [9]. Le 11 octobre 1992, à la demande du gouvernement allemand, R. Jones donna, dans les quartiers réservés à Hitler lors des congrès du parti nazi à Nuremberg, une conférence sur la troisième vague.

Dans sa recension du livre de T. Strasser pour Science et pseudo-sciences, Martin Brunschwig a posé cette question : « Quel rapport avec Science et pseudo-sciences  ? Tout simplement la conclusion qu’en a tirée ce professeur avec ses élèves : “Il faut toujours tout remettre en question, ne jamais faire confiance aveuglément à quelqu’un, autrement...”  » [10].

Des années après l’expérience, quand on lui demanda ce qu’il en pensait, R. Jones répondit : « Je suis très content de l’avoir faite à des fins de discussion, oui. C’est un cadre pour apprendre et discuter du fascisme [...] Mais c’est comme la bombe atomique. Est-ce que c’est précieux ? Oui, mais c’est aussi dangereux. »

Doutes sur le déroulement de l’expérience et portée scientifique

La question de savoir si l’expérience pédagogique s’était déroulée telle qu’elle fut racontée par R. Jones a été évoquée. De nombreuses zones d’ombre sont apparues concernant, par exemple, les dates auxquelles elle avait eu lieu. Entre les articles publiés par le Cubberley Catamount en 1967 et les souvenirs de Ron Jones, tels qu’il les a rédigés en 1972, des divergences de détail ont été relevées. Selon Mark Hancock, un ancien élève, coproducteur du film documentaire Lesson Plan (2010), R. Jones n’aurait pas embelli l’histoire mais il l’aurait, au contraire, racontée du mieux qu’il pouvait.

L’expérience pédagogique de la troisième vague ne faisait pas partie d’un programme de recherche, n’a fait l’objet d’aucune réplication et n’a donné lieu à aucune publication dans une revue évaluée par les pairs. Elle n’a donc pas le statut d’une expérience scientifique et relève du simple témoignage dont on ne peut pas réellement tirer de conclusions. Mais elle pose des questions cruciales. Son intérêt, c’est de souligner que la sollicitation de la pensée critique fait partie des outils qui permettent de déjouer les pièges du système, qu’elle peut être une sorte de rempart contre la barbarie et la déshumanisation, un garde-fou contre soi-même. À ce titre, il est intéressant de la relater.

L’éloge de la discipline

R. Jones dit avoir appelé l’expérience « La troisième vague » en référence au surf, sport pratiqué à Santa Cruz à soixante-dix kilomètres de Palo Alto, et à l’expression des surfeurs pour décrire la dernière et la plus forte vague d’une série de houles. Ce n’est que plus tard que R. Jones dévoilera la double référence au surf et au Troisième Reich.

L’expérience faisait l’éloge de la discipline, de la communauté et de l’égalité. Elle ne devait durer qu’un jour, mais il semble qu’elle se soit étendue sur cinq jours en raison de l’enthousiasme des élèves et de l’implication de leur professeur.

Selon le récit de R. Jones, elle avait commencé par des leçons sur la discipline, sa nécessité pour assurer la cohésion d’un groupe et la réussite de ses projets. Cinq ans plus tard, dans son article de 1972, R. Jones écrivit : « J’ai fait des exposés sur la beauté de la discipline. Comment un athlète se sent après avoir travaillé dur et régulièrement pour réussir dans un sport. Comment un danseur de ballet ou un peintre travaille dur pour perfectionner un mouvement. La patience dévouée d’un scientifique à la poursuite d’une idée. C’est la discipline. Cette auto-formation. Contrôler. Le pouvoir de la volonté. L’échange de difficultés physiques contre des aptitudes mentales et physiques supérieures. Le triomphe ultime » [5].

De la théorie à la pratique

Ensuite, selon son récit, R. Jones était passé de la théorie à la pratique. Il avait exigé des élèves qu’ils s’assoient tous strictement dans une même position censée faciliter la concentration, les pieds parallèles et à plat sur le sol, les chevilles bloquées, les genoux pliés à 90 degrés, les mains croisées dans le dos, la colonne vertébrale droite, le menton vers le bas, la tête en avant. Pour s’adresser à lui, il leur avait imposé de se lever en faisant un salut de la main droite placée à hauteur de l’épaule droite, les doigts en forme de coupe, et de l’appeler « Monsieur Jones ». Il avait distribué plusieurs tâches et demandé qu’on dessine une bannière. Chaque jour, du lundi au jeudi, il avait écrit au tableau un des quatre slogans : « La force par la discipline », « La force par la communauté », « La force par l’action », « La force par l’esprit de fierté », qu’il avait commentés. Il avait donné une carte de membre à chacun. Trois cartes portaient un « X » rouge. Ceux qui avaient reçu l’une d’elles au hasard avaient pour mission de dénoncer les membres qui ne respectaient pas les règles du groupe. Il avait demandé que chacun apprenne par cœur le nom et l’adresse de tous les membres du groupe et en recrute de nouveaux. Il avait exalté la valeur de la communauté, réalité au-delà de l’individu et dans laquelle il s’accomplit en s’y intégrant, et critiqué la démocratie en la décrivant comme un système fragile basé sur l’individualisme, alors que la communauté mettait tous les individus à égalité avec un projet commun.

Pour leur faire ressentir la force du lien communautaire, il avait demandé aux élèves de se lever et de réciter plusieurs fois par jour la devise du mouvement, d’abord l’un après l’autre, puis par groupes de deux ou trois, puis la classe entière, d’une seule voix.

La métamorphose des élèves

Presque tous les élèves s’étaient montrés instantanément très enthousiastes. Peu à peu, deux cents lycéens s’étaient joints à la classe de trente élèves. Pour y être admis, il suffisait, écrit R. Jones, qu’un élève soit recommandé par un membre. Il recevait une carte. Il devait alors montrer sa connaissance des règles du groupe et s’engager à les respecter face au drapeau. Des élèves qui souffraient de la compétition habituelle avec les meilleurs de la classe avaient coopéré avec conviction. Le mouvement leur offrait la possibilité de s’engager pour une cause commune. Ils étaient devenus des leaders. Mais la troisième vague perturbait le fonctionnement normal du lycée. Progressivement, parallèlement à l’enthousiasme, un climat de peur s’était installé, les délations et les menaces avaient pris de l’ampleur, une police secrète destinée à dénicher les dissidents s’était mise en place. Au soir du quatrième jour, R. Jones dit s’être aperçu qu’il était suivi par un élève qui lui avait confié : « M. Jones, je suis votre garde du corps. J’ai peur qu’il vous arrive quelque chose. Puis-je le faire M. Jones, s’il vous plaît ? » R. Jones écrit : « Toute la journée, il m’ouvrait et fermait des portes. Il marchait toujours à ma droite. Il souriait et saluait les autres membres de la classe. Il me suivait partout. Dans la salle des professeurs dont l’accès était interdit aux élèves, il se tenait silencieusement au garde-à-vous pendant que je prenais mon café » [6].

Moutons dans les dunes, Cornelius van Leemputten (1841-1902))

Selon son propre témoignage et celui de certains de ses élèves, R. Jones était épuisé et inquiet. Pour beaucoup de lycéens, la troisième vague était devenue le centre de leur existence. Dans le feu de l’action, explique-t-il, il finissait par ne plus se souvenir que c’étaient les questions de ses élèves qui lui avaient donné l’idée de l’expérience et de son objectif rationnel. Il avait le sentiment d’agir comme un dictateur. Il se glissait de plus en plus dans ce rôle. Il dit s’être fait la remarque que cela pouvait arriver à beaucoup de gens. Au départ, précise-t-il, on joue un rôle en sachant qu’on le joue, que ce n’est qu’un rôle. On garde ses distances comme un acteur au théâtre. Par la suite, pour répondre à l’attente des gens, le risque est de s’identifier au rôle et de n’être plus que lui. En 1972, R. Jones, revenant sur l’expérience, écrivit : « Nous obtenons ou prenons un rôle attribué et ensuite nous plions notre vie pour nous adapter à l’image. Bientôt, l’image est la seule identité que les gens accepteront. Alors nous devenons l’image. Le problème avec la situation et le rôle que j’avais créés, c’est que je n’avais pas le temps de penser où cela menait. Les événements s’écrasaient autour de moi. Je m’inquiétais pour les élèves faisant des choses qu’ils regretteraient. Je m’inquiétais pour moi. Une fois de plus, j’ai été confronté à l’idée de clore l’expérience ou de la laisser suivre son cours. Les deux options étaient irréalisables » [5].

Le retour à la réalité

Pour sortir de l’impasse, R. Jones avait opté pour une… troisième voie : « Face à cette expérience explosant dans cent directions, j’ai décidé d’essayer une vieille stratégie de basket-ball. Lorsque les probabilités sont en votre défaveur, la meilleure action à entreprendre est d’essayer l’inattendu. C’est ce que j’ai fait. »

Le quatrième jour, devant l’amphithéâtre plein au-dessus duquel flottaient des bannières de la troisième vague, il avait fait un discours sur la fierté et annoncé que la troisième vague n’était pas seulement une expérience au sein du lycée, mais qu’elle s’étendait à tous les lycées. C’était une stratégie nationale pour corriger les imperfections de la vie sociale aux États-Unis. Il avait annoncé que le leader national s’adresserait à tous les jeunes de la troisième vague.

À midi cinq, devant deux cents lycéens fascinés et des acteurs jouant le rôle de journalistes prenant des notes et des photos, R. Jones avait fait éteindre les lumières et allumer l’écran de télévision en annonçant le discours du leader national. Mais… sur l’écran, il n’y avait que de la « neige ». Pas de leader et aucun discours. Face à la stupeur des élèves, R. Jones avait expliqué alors comment il les avait manipulés et dans quelle mesure ils s’étaient laissé faire. Tout en répondant aux questions des lycéens, il avait projeté les images d’un rassemblement à Nuremberg et leur avait expliqué combien il est facile de renoncer à son esprit critique et de tomber dans le fascisme. Plus tard, R. Jones décrira ainsi la scène : « En images fantomatiques, l’histoire du Troisième Reich défilait dans la pièce. La discipline. La marche de la race supérieure. Le grand mensonge. Arrogance, violence, terreur. Les gens sont poussés dans des fourgons. La puanteur visuelle des camps de la mort. Visages sans yeux. Les procès. Le plaidoyer de l’ignorance. Je ne faisais que mon travail. Mon boulot. Aussi brusquement qu’il a commencé, le film s’est figé sur une seule image écrite : “Tout le monde doit reconnaître ses responsabilités. Personne ne peut prétendre qu’il n’a pas participé d’une manière ou d’une autre. »

Le journal du lycée cita les témoignages de quelques élèves. L’un d’entre eux avait dit : « Tout le monde s’est senti stupide. Il nous a fait passer pour des idiots. Je suppose que j’attendais un leader national. » Un autre, celui qui avait joué le rôle de garde du corps personnel de R. Jones : « J’ai vraiment aimé cela. Je suis venu au rassemblement parce que j’étais curieux. » Un troisième avait donné cet avis sur l’issue finale : « C’était probablement le groupe le plus intéressant auquel j’ai participé. C’était réussi quand on pense à la finalité qui était de montrer les émotions des Allemands pendant le règne nazi. » Un autre encore : « Waouh ! C’était une expérience incroyable, et j’ai appris une leçon » [3].

Ne jamais cesser de penser, garde-fou contre le fanatisme

La majorité des élèves avait très vite adopté un comportement uniforme, ce qui pour R. Jones posait la question de savoir si le désir de discipline et d’uniformité était un besoin naturel profondément ancré en l’individu et qui se manifestait quand il était activé par un contexte favorable.

Une infime minorité de dissidents avait essayé de résister. Dès le premier jour, ils avaient senti qu’ils étaient entraînés sur une pente dangereuse et risquaient de perdre leur liberté de penser et d’agir, et leur esprit critique. Selon le témoignage d’un élève : « Seules deux élèves ont résisté de manière active : les deuxièmes années Alyssa Hess et Sherry Tousley. Le dernier jour, Alyssa Hess s’est levée devant tous ses camarades pour tenter de les convaincre de ne pas se rendre à la réunion. Quant à Sherry Tousley, elle avait résisté dès le début. C’était l’une des meilleures élèves de Jones et elle avait été exclue du groupe très tôt lorsqu’elle avait remis en question les finalités du mouvement. Elle avait fondé anonymement un groupe de résistance contre la Vague : “The Breakers » [11].

Cette histoire nous donne l’image d’un jeune professeur d’histoire engagé, qui, confronté au scepticisme de ses élèves, avait choisi de sortir du cadre formel d’un cours magistral sur le génocide nazi, dans un but pédagogique. Mais ce qui dans l’expérience aurait entraîné en quelques jours la métamorphose de jeunes élèves insouciants en militants potentiels d’un mouvement autoritaire permettait-il d’expliquer comment un individu ordinaire et un peuple devenaient complices du mal, soit en le laissant faire soit en y participant ?

Comment individus et peuples pouvaient ils prétendre ensuite qu’ils ne savaient pas ? Qu’est-ce qui les poussait à occulter leur propre histoire ? L’indifférence ? La culpabilité ? Ceux qui font le mal ou le laissent faire portent-ils en eux une malfaisance innée dont les autres seraient exempts ou bien sommes-nous tous capables de faire ou laisser faire le mal, pour peu que nous soyons embarqués dans un système qui endort notre sens critique ?

Autant de questions intéressantes soulevées par cette histoire.

Références


1 | Weill N, « Saul Friedländer : le monument du désespoir », Le Monde, 06 mars 2008.
2 | Friedländer S, Les années d’extermination – L’Allemagne nazie et les Juifs, 1939-1945, Vol. 2, Dauzat PE (trad.), Seuil, 2008.
3 | Gayters C et al., “The games people play...”, The Catamount, n° 12(6), décembre 1967.
4 | Klink B, “Third Wave presents inside look into Fascism”, The Catamount, n° 11(14), avril 1967. Sur cubberleycatamount.com
5 | Jones R, “The Third-Wave Story”, The Wave Home and The CoEvolution Quartely, 1976.
6 | Jones R, ”The Third Wave, 1967 : an account”, 1972. Sur libcom.org
7 | Lipsett A, “Like history in the first person”, The Guardian, 16 septembre 2008.
8 | Strasser T, La Vague, Jean-Claude Gawsewitch, 2008.
9 | Lippold F, « La Vague de Todd Strasser. Résumé et analyse complète de l’œuvre », décembre 2019.
10 | Brunschwig M, « La Vague », Science et pseudo-sciences n° 300, avril 2012.
11 | Taaffe L, “The Wave that changed the world”, Palo Alto Online, 17 mars 2017.