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Nos collaborateurs publient

Publié en ligne le 19 septembre 2010 -
Présentations des éditeurs

Les ravages des faux souvenirs
ou la mémoire manipulée

Brigitte Axelrad, Book-e-book, Une chandelle dans les ténèbres, 2010, 9,90 €

Axelfaux

L’objectif de ce livre est de répondre de façon claire et pédagogique aux patients, aux familles, aux professionnels, aux juristes qui s’interrogent sur les thérapies dites de la mémoire retrouvée (TMR) et sur leurs conséquences destructrices pour tous ceux qui en sont victimes.

Les ravages des faux souvenirs ont commencé à sévir dans les années 80 aux États-Unis. Une association de défense des familles et des patients pris dans la tourmente des TMR s’est créée en 1992, à Philadelphie. Fondée par Pamela Freyd, elle a été rejointe par de nombreux chercheurs, professeurs d’universités, journalistes d’investigation. Les recherches et les publications scientifiques, ainsi que les nombreux procès intentés contre leurs thérapeutes et gagnés par des patients appelés « retractors », parce que revenus sur leurs accusations, ont contribué à faire reculer cette véritable « guerre des souvenirs », désignée ainsi à cause de l’âpre controverse entre ceux qui reconnaissaient le « syndrome des faux souvenirs » et ceux qui le niaient.

Ce livre ne parle pas des cas d’inceste avérés contre lesquels une lutte déterminée est nécessaire. Véritable « Chandelle dans les ténèbres », ce livre tente d’éclairer les ravages des « faux souvenirs retrouvés en thérapie » vingt à trente ans après que les faits incriminés sont supposés s’être produits, alors même qu’il n’existe aucune corroboration indépendante de leur existence. Les questions réponses sont les petites chandelles qui éclairent et balisent la route vers la compréhension de ce phénomène sociologique.

Puisse-t-il aider tous les acteurs concernés par ce fléau, qui, en France, remonte à la fin des années 90 et gagne dans l’ombre de plus en plus de terrain.

Brigitte Axelrad est professeur honoraire de Philosophie et de Psychosociologie. Elle a enseigné la Philosophie en classes terminales, la Psychosociologie en BTS Communication et actions publicitaires au Lycée Emmanuel Mounier et la Psychologie à l’Université Stendhal de Grenoble. Elle a créé le cours de Communication à l’ENSERG (École nationale supérieure d’électronique de Grenoble). Elle est membre du Conseil d’administration de l’Observatoire Zététique de Grenoble et du Comité de Rédaction de la revue « Science et pseudo-sciences » de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS).


Histoire de la tectonique
Des spéculations sur les montagnes à la tectonique des plaques

Gabriel Gohau, Adapt-Vuibert, 2010, 150 pages, 22 €

GohauGeo

Les séismes qui brisent l’écorce terrestre font périodiquement la une de l’actualité (tsunamis en Asie, tremblements de terre en Haïti, au Chili et en Chine…) au même titre que les volcans. On sait que les mouvements des plaques tectoniques en sont responsables. Mais, bien qu’elle soit désormais au programme du collège et du lycée, que savons-nous de la tectonique des plaques, pourtant si familière ?

La notion de tectonique est bien plus ancienne que le vocable qui, lui, n’a été forgé que vers 1900 pour désigner les mécanismes de la déformation de l’écorce terrestre expliquant désormais la genèse des montagnes.

Alors que les historiens ne remontent guère en-deçà des idées d’Alfred Wegener (1880-1930) sur la dérive des continents, l’auteur a préféré montrer ici comment on s’est posé la question dès l’Antiquité. Depuis les explications religieuses qui renvoyaient les montagnes à la création du monde ou au Déluge jusqu’aux thèses scientifiques qui ont débouché – non sans heurts – sur nos connaissances actuelles, en passant par les explorateurs du XVIIIe siècle qui ont gravi Alpes et Pyrénées, Gabriel Gohau nous raconte la longue histoire de notre moderne tectonique. Abaissement des plaines, déplacement des continents, montée de laves dans l’écorce… Que d’hypothèses se sont succédé pour expliquer ces rides de la Terre que sont les montagnes !

Gabriel Gohau est président du Comité français d’histoire de la géologie, docteur
d’État en épistémologie. Il a reçu en 1994 le prix Wegmann de la Société géologique de France. Cette année, la Geological Society of America vient de lui décerner le Mary C. Rabbitt History of Geology Award. Co-directeur du comité de rédaction de la revue
Raison Présente, il collabore régulièrement à Science et pseudo-sciences, par ses notes de lecture sur les ouvrages d’histoire des sciences.


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