Accueil / Liens internationaux / Sommaire de la revue Skeptiker - Année 2023 - n°2

Sommaire de la revue Skeptiker - Année 2023 - n°2

Publié en ligne le 23 janvier 2024 -
Skeptiker est la revue publiée par l’association GWUP.
(traduction réalisée par le groupe AFIS international)

Année 2023 - n°2

Qu’est-ce que l‘anthroposophie ? (André Sebastiani)

Si l’on faisait un sondage aléatoire pour connaître ce que le terme d’anthroposophie signifie pour le commun des mortels, on n’obtiendrait souvent que des haussements d’épaules, à la rigueur l’évocation de la pratique eurythmique du « danser son prénom » dans les écoles Waldorf. Et les plus avertis y associeront également le fromage et les légumes Demeter. Certains auront entendu parler de cette étrange pratique consistant à enterrer dans les champs Demeter des cornes de bœuf remplies de bouse, que d’aucuns appelleront ironiquement les "cornes caca". Il est également possible que le traitement du cancer par le gui soit associé à l’anthroposophie.

La Foire aux Questions : Les velléités anthroposophiques de recadrer les positions racistes de Rudolf Steiner (Ansgar Martins)

Depuis des décennies, on discute de ce qui associe l’anthroposophie au racisme, alors même que le problème est facile à éclairer. Ce qui fait débat depuis le début des années 1990, ce sont les allégations de Rudolf Steiner sur les races. On trouvera dans ses textes que la race blanche est la race du futur, celle qui crée l’esprit ; que la putréfaction des corps astraux des Mongols dégénérés ont contaminé les Européens au Moyen-Âge par la lèpre ; que les Juifs se distinguent par l’abstraction de leur manière de voir ; que nous, les anthroposophes, savons que le Moi de l’Europe repose dans l’esprit allemand ; c’est un fait occulte objectif. Il s’agit là sans conteste possible de propos racistes, antisémites et d’un pangermanisme des plus douteux. Au terme de dizaines d’années de tergiversations, même ceux qui, au sein des cercles anthroposophiques, défendent encore ouvertement les stéréotypes de Steiner semblent être de moins en moins nombreux. Mais pendant ce temps, les écoles Waldorf continuent de formuler des propos racistes pernicieux. Et il ressort du nouveau site de la Société anthroposophique Anthroposophie-gegen-rassismus.de qu’elle ne prend toujours pas la critique au sérieux.

Pensée critique : A consommer sans modération - La tentation des explications globales dans la pseudo-médecine (Udo Endruscheit)

Dans leur étude sur les effets du « bandwagoning » qui s’assimilerait, dans la perspective médicale considérée, à un suivisme, voire un « appel d’air », Cohen et Rothschild ont constaté que pour bon nombre de patients mais aussi de médecins et de scientifiques, une nouvelle idée s’imposerait par le simple fait qu’il s’agisse d’une trouvaille innovante et « révélatrice ». Et ce d’autant plus qu’elle semblera suggérer une solution simpl(ist)e à tout un éventail de problèmes. (Cohen, Rothschild 1979).

La SkepKon 2023 (Inge Hüsgen)

Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils se retrouvaient après une longue période : en 2020, les restrictions dues à la pandémie ont entraîné l’annulation de la conférence annuelle de la GWUP. En 2021, la plus grande conférence sceptique de l’espace germanophone a eu lieu à distance, et en 2022, elle a été remplacée par l’European Skeptics Congress qui s’est tenue à Vienne.

Et maintenant donc, la SkepKon de Francfort qui s’est tenue du 19 au 20 mai et à laquelle ont participé 230 personnes. Les sujets abordés étaient très divers et allaient de l’anthroposophie aux usages langagiers genrés, en passant par les interrogations suscitées par certaines pratiques improbables de coaching et de management.

Evolution et histoire 2.0 : le cas de l’Inde (Amardeo Sarma)
L’auteur pose le problème des traditions et idées reçues ancrées dans une culture, en l’occurrence celle de l’Inde, quand elles servent à exacerber des intérêts bassement politiques et nationalistes. La science est aujourd’hui en mesure de démontrer, entre autres par des analyses génétiques à grande échelle, que ces distorsions historiques n’ont aucun fondement.

C’est la première vague de COVID qui m’a menée à la GWUP (Brigitte Winkelmann)
Dans le contexte de tous les bruits de fond qui ont accompagné la période compliquée de la mobilisation contre le COVID, une pédagogue travaillant dans le médicosocial raconte le parcours qui l’a menée à la GWUP.

L’oncle Michael monte au créneau (Michael Scholz)
Avant de monter sur le trône, le nouveau Roi Charles III ne s’est pas particulièrement distingué par son rationalisme scientifique. Il s’engage certes en faveur d’une agriculture écologique et d’une pêche durable. On pourrait lui concéder que tout cela parte d’un bon sentiment s’il n’y avait pas chez lui une nette propension à s’adonner à des dérives homéopathique et anthroposophique. Et difficile, dans sa position, d’en conclure que cela n’engage que lui, d’autant plus que, encore Prince de Galles, il n’a pas hésité à exercer des pressions pour que soit écarté un éminent professeur qui n’était pas de son bord. A suivre…

Il est extrêmement facile d‘instiller de faux souvenirs dans l’esprit des gens. Une interview avec le professeur Aileel Oeberst (Bernd Harder)
Le débat sur les faux souvenirs (false memories) a pris de l’ampleur depuis notre article (Skeptiker 3/2020). Dans le contexte de la théorie de la conspiration des "abus ritualisés satanistes", de plus en plus d’experts mettent en garde contre certains récits et méthodes thérapeutiques y afférents.
La professeur Aileel Oeberst, psychologue, présente l’état de la recherche.


Partager cet article