L’obscurantisme a encore de beaux jours devant lui

Le combat contre l’obscurantisme et le charlatanisme est assurément sans fin. Nous nous sommes lancés dans cette voie en connaissance de cause. Mais certains événements actuels prennent une tournure véritablement inquiétante ! Sommes-nous en train de perdre la partie ? De toutes parts, des indicateurs sont au rouge. Ainsi, c’est la Commission Européenne, qui est sommée de se séparer de ses conseillers scientifiques [1]. Ce sont les messages alarmants sur les dangers allégués des « ondes » qui s’infiltrent jusque dans les « conseils » donnés aux femmes enceintes, parfois assortis de publicités pour d’illusoires protections [2].

C’est un grand journal régional qui crée une rumeur de maison hantée, rumeur reprise et propagée par toute la presse nationale sans le moindre esprit critique [3]. Ce sont les gourous et guérisseurs qui vendent leurs recettes farfelues, et parfois dangereuses, dans les écoles, voire les hôpitaux [4].

Faut-il alors s’étonner que des instances officielles, des gouvernements, des décideurs soient désormais si déboussolés par la cacophonie ambiante qu’ils en perdent leur latin... et leur science [5] ? Ou pire, qu’ils y contribuent en favorisant l’intrusion des idéologies dans les agences de santé ou dans les programmes de recherche sous couvert d’« ouverture à la société civile ». Le discours de peur et le rejet de la science ont le vent en poupe.

Dans ce contexte, les « petites avancées », encore trop rares, sont néanmoins source d’espoirs. Par exemple, les décisions de la BBC de ne plus inviter de charlatans lors des débats scientifiques et de mieux former ses journalistes à la démarche scientifique [6].

Science et pseudo-sciences