Identifier les vrais risques
Publié en ligne le 11 juillet 2018 - Rationalisme -
L’humanité court-elle à sa perte ? Certains pensent que les activités de l’Homme mettent en péril les conditions mêmes de sa survie quand d’autres soulignent le progrès constant de certains indicateurs relatifs aux conditions de vie et à la santé des humains. Sans chercher à combattre ou à promouvoir une quelconque technophilie, Science et pseudo-sciences se contente d’éclairer les choix qui se posent à nos sociétés en s’appuyant sur l’état des connaissances scientifiques. La science décrit ce qui est. En revanche, elle ne dicte en aucun cas les choix de société. Respecter la démocratie, c’est aussi refuser toute instrumentalisation de la science au moment des prises de décisions ou des débats qui les précèdent.
Ainsi, nous sommes régulièrement amenés à démystifier des peurs infondées, à dénoncer des rumeurs et à démonter des alertes inappropriées s’appuyant sur des résultats tronqués, erronés ou incertains. Nous l’avons fait récemment sur la vaccination, l’alimentation, les ondes électromagnétiques, le glyphosate ou encore la maladie de Lyme.
À l’inverse, lorsque les risques font l’objet d’un consensus scientifique avéré, il est indispensable de l’exposer le plus largement possible en réfutant les faux arguments (comme nous l’avons fait, par exemple, sur le réchauffement climatique) ou en dénonçant le cas échéant les fraudes et manipulations organisées (celles de l’industrie du tabac).
C’est dans cette perspective que nous consacrons un dossier au problème particulièrement préoccupant des résistances bactériennes aux antibiotiques.
Bien qu’important et confirmé, ce risque sanitaire ne fait pas l’objet de grandes « mobilisations citoyennes », n’agite pas les réseaux sociaux et n’occupe que trop rarement une place de choix dans les médias grand public.
Pour Science et pseudo-sciences, il s’agit d’exposer tous les éléments scientifiques afin d’établir un diagnostic lucide de la situation. Qu’un progrès scientifique ou technique puisse avoir, au-delà de ses bienfaits, des conséquences problématiques n’est pas nouveau. Pour autant, peut-on gérer de telles situations sans s’appuyer sur la science elle-même qui peut nous éclairer et contribuer à résoudre les problèmes ?
Publié dans le n° 325 de la revue
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