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La croyance en l’astrologie (enquête réalisée en 2000)

Publié en ligne le 17 janvier 2009 - Astrologie -

L’astrologie occupe une place de choix dans les croyances des Français, selon l’enquête réalisée par la SOFRES en 2000 (Daniel Boy, Revue Française de Sociologie, Janvier 2002).

Les résultats sont similaires à ceux des enquêtes précédentes (portant sur vingt années), montrant une très grande stabilité en la matière.

  • Guérison par magnétiseur, imposition des mains : 54 %
  • Transmission de pensée : 40 %
  • Rêves qui prédisent l’avenir : 35 %
  • Astrologie (explication des caractères) : 33 %
  • Prédiction des voyantes : 18 %
  • Horoscopes, prédiction par les signes astrologiques : 18 %
  • Les tables tournantes : 15 %
  • Fantômes et revenants : 13 %

Le sociologue, en publiant ces résultats souligne qu’« il n’est pas nécessaire d’adhérer à l’ensemble du système de croyances astrologiques pour penser que les “Gémeaux” ou les “Taureaux” sont dotés de tel ou tel trait psychologique (le plus souvent valorisant pour la personne) ».

En termes de structures sociodémographiques, et pour l’ensemble des croyances objet de l’étude (donc pas uniquement l’astrologie), Daniel Boy met en évidence « une croyance plus élevée chez les femmes […] “toutes choses égales par ailleurs” », c’est-à-dire qu’on la retrouve à l’intérieur d’une même classe d’âge, d’un même niveau culturel, d’une même profession. Toujours selon la même étude, les plus jeunes croient plus, selon un phénomène d’atténuation avec le vieillissement. Le niveau d’étude ne prémunit pas : «  on observe un pic de croyance parmi les niveaux d’études intermédiaire et secondaire, et un minimum à la fois pour ceux qui n’ont pas dépassé l’enseignement primaire, et à l’autre extrême, parmi les niveaux d’études supérieurs scientifiques ».

Par ailleurs, quelques autres faits intéressants sont révélés par l’étude. La montée des croyances n’est pas corrélée à une baisse de confiance dans la science, l’intérêt dans les deux peut augmenter ensemble, jusqu’à un certain niveau. Pour le sociologue, les croyances au paranormal se développent « en l’absence de représentation du monde », représentations liées à une pratique religieuse régulière d’un côté, comme un athéisme affiché (se déclarer « sans religion) d’un autre côté.

Enfin, mais on s’en doutait, « les croyances sont plus fréquentes chez les personnes qui expriment des sentiments de solitude ou de crainte devant l’avenir, motivées par exemple par le risque du chômage ».

Source : Daniel Boy, « Les Français et les parasciences : vingt ans de mesures », Revue Française de Sociologie, Janvier 2002.