Atlas des mystères

Le titre est traduit du suédois. D’après le site de l’éditeur, Sarah Sheppard a étudié la paléontologie à l’université de Stockholm et est directrice artistique et graphiste.

Dans ce livre grand format, des thématiques sont abordées chacune en une double page. Elles concernent des lieux inaccessibles (ou soumis à des climats extrêmes, ou qui sont des curiosités géologiques), des animaux étranges mais tous bien réels et des légendes ou rumeurs autour de lieux, objets ou animaux qui font partie de l’imaginaire collectif (Atlantide, triangle des Bermudes, Saint Graal, Bigfoot…). Des cartes permettent de les situer tout au long du livre.

Les informations qui portent sur les lieux ou phénomènes réels sont succinctes et parfois anecdotiques.

En ce qui concerne les légendes, les formulations évasives sont nombreuses. L’opinion des cryptozoologues et les conclusions scientifiques sont mises au même niveau. Ainsi, l’auteure écrit : « Selon les chercheurs, [le gigantopithèque] a disparu il y a 100 000 ans, mais certains cryptozoologues prétendent qu’il vit encore dans le labyrinthe glacial des hauteurs de l’Himalaya. »

À propos du triangle des Bermudes, un rapport scientifique ¹ est présenté comme mettant fin au rêve à l’instar de la mouette qui circule dans les pages et qui n’a « jamais entendu une explication aussi triste ».

Quant à la légende du Saint Graal, l’auteure, après avoir évoqué les chevaliers et les Templiers, décrit, dans un paragraphe intitulé « Le mystère de la Cène », le tableau de Léonard de Vinci et expose l’intrigue que l’on retrouve dans le roman (non cité dans le texte) Da Vinci Code de Dan Brown. Cela ne paraît pas adapté au public visé par l’éditeur (8-11 ans).

Le livre est de présentation plaisante. Cependant, il comporte quelques maladresses de mise en page : une typographie parfois trop petite, des cartes occultées en partie par des paragraphes de texte. Un index aurait permis un accès direct à une recherche précise.

Mais, d’une façon générale, ce sont surtout le mélange de faits réels et légendaires et la volonté d’entretenir, parfois artificiellement, le mystère qui constituent la plus grande réserve à propos de ce titre qui n’a ainsi pas la rigueur d’un ouvrage documentaire.

Mots clé associés à cet article