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Le sociologue Pierre Lagrange reprend le service d’ufologie du CNES

Publié en ligne le 25 août 2005 - OVNI et extra-terrestres -

Pierre Lagrange, sociologue, se voit confier la responsabilité de remettre sur les rails le service du CNES dédié aux ovnis.

Le sociologue Pierre Lagrange, spécialiste des paraciences, est animé d’un intérêt particulier pour les soucoupes volantes.

Il est sur tous les fronts médiatiques et se glisse avec autant d’agilité dans les milieux scientifiques que dans les milieux dédiés au paranormal. C’est ainsi qu’on pouvait le lire dans le mensuel Pour la science de mars 2005, dans le quotidien Libération il y a deux semaines, et dans Ciel et espace de juillet 2005. Il est vrai que notre sociologue a deux ouvrages en préparation et qu’il est bon que le public soit préparé à les accueillir favorablement. La revue Ciel et Espace rapporte ses propos : « Je suis un ufologue non lié au milieu ufologique. » Une phrase révélatrice de la position relativiste du sociologue : je suis et ne suis pas en même temps, défendant la cause des ovnis, mais me défendant soigneusement de le faire.

Mais que vient faire Pierre Lagrange dans Ciel et espace de juillet 2005 ?

C’est que la revue s’est fait l’écho, il y a un peu plus d’un an, de la fermeture du Service d’Expertises des Phénomènes Rares Atmosphériques (SEPRA), petit service d’ufologie du CNES. Un an après sa fermeture, le CNES se ravise et demande à Pierre Lagrange de remettre ce bureau d’études sur les rails, mais sur des « bases saines », et en partenariat avec le grand public. Pour ce faire, Pierre Lagrange voudrait passer du « seul recueil de témoignages à la production de données. » On aurait apprécié une définition claire de ce qu’il appelle des « données » qui ne seraient pas des témoignages...

Pierre Lagrange excelle aussi dans l’art de se situer hors réalité.

Il annonce, en effet, dans les colonnes de cette même revue, que « statistiquement, ceux qui observent régulièrement le ciel à l’oeil nu et au télescope, comme les astronomes amateurs, doivent collecter des phénomènes étranges. » Monsieur Lagrange va faire sourire tous les amateurs de cieux nocturnes. C’est bien dans cette communauté qu’on trouve le moins d’observateurs d’ovnis. Car si les amateurs, équipés ou non, voient bien des choses étranges dans le ciel, ils savent aussi que la nature est facétieuse, que le regard est interprétatif et que la solution est toujours bien de chez nous. Les réponses ont toutes les chances d’être débusquées en consultant des confrères, en naviguant sur le web, en se plongeant dans les bouquins ou des logiciels d’astronomie.

La revue Ciel et espace conclut sa nouvelle en se demandant quels moyens seront attribués à cette activité à double facette : une facette avantageuse avec la médiatisation du CNES assurée grâce à l’ufologie, mais aussi une facette à risques avec une chute de crédibilité face aux scientifiques.