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Les sornettes en question

Publié en ligne le 22 juillet 2020 - Pseudo-sciences -
Notre rubrique « Sornettes sur Internet » suscite des réactions et des questions… Nous dialoguons ici avec nos lecteurs. Contact : webmestre@afis.org

Pensée magique

Une réaction de J.-M. M., « énergiologue », à la suite de la parution de l’article « Énergiologie : une pseudo-science à dormir debout » dans le numéro 321 de SPS.

Heureusement que la science ne se mêle pas, pour l’instant, de l’énergiologie. L’énergiologie est basée sur une connaissance subtile, du corps et de la nature, bien visible (les yeux fermés) avec un peu d’entraînement et corrigée (…) par la pensée. C’est une « médecine » énergétique très efficace qui aura un jour, à n’en point douter, une place tout à fait officielle, car elle sera plébiscitée par le public. Beaucoup de pathologies y trouvent une réelle solution. Mais si vous vous fiez à votre intellect formaté, sans tester en cabinet les résultats, vous pouvez difficilement prendre position. Vous constaterez alors que l’énergiologue fait un bilan extrêmement pointu du patient avec ses outils (sa vision intérieure), même si ce patient lui dissimule les causes de sa visite.

SPS.

La science peut être décrite comme une démarche d’acquisition des connaissances, et comme le corpus de savoirs acquis suivant cette démarche. Son rôle est de décrire la nature, via des modèles théoriques, et de la maîtriser par l’intermédiaire de la technologie. L’énergiologie, comme l’homéopathie, la chromothérapie et toutes les autres thérapies dites « alternatives », ne suivent pas cette démarche d’acquisition ; elles procèdent de ce que vous qualifiez de « connaissance subtile » et que je qualifie plus volontiers de « pensée magique ». Chacun est bien sûr libre de construire sa réflexion en suivant un mode de pensée magique plutôt qu’un mode de pensée fondé sur la science et le raisonnement rationnel. Cela étant dit, le rôle du scientifique est, notamment, de distinguer ce qui relève de la science, c’est-à-dire ce qui est prouvé suivant les exigences de la méthode scientifique, de ce qui relève de la pensée magique. C’est bien ce que nous avons fait au travers de notre article sur l’énergiologie, qui visait à montrer l’absence de base scientifique de cette technique et aussi l’absence de preuve scientifique de son efficacité.


Pseudo-ondes

Il ne me semble pas avoir lu dans votre revue (à laquelle je suis abonné depuis longtemps) un article sur les ondes scalaires ni leur définition, ni leur intérêt médical. Il ne manque pas de littérature à ce sujet. Merci de vos précisions et de votre expertise à ce sujet.

J.-B. C.

SPS.

Il s’agit d’un type d’onde mécanique « longitudinale » pour laquelle la direction de vibration est parallèle à la direction de propagation. C’est le type des ondes sonores, qui sont une succession de compressions et de décompressions d’un milieu (par exemple, l’air) dans la direction de propagation. À l’opposé, les ondes électromagnétiques sont transversales, car les champs électriques et magnétiques qui les composent sont perpendiculaires à la direction de propagation définie par le vecteur de Poynting. Dans les médecines quantiques et autres affabulations du même genre, les ondes scalaires seraient des ondes électromagnétiques dont les directions des champs sont parallèles au vecteur de Poynting.Cela n’existe pas… comme beaucoup de phénomènes mis en avant par les pseudo-médecines.


Thème : Pseudo-sciences

Mots-clés : Ondes

Publié dans le n° 331 de la revue


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Les auteurs

Sébastien Point

Docteur en physique, ingénieur en optique et licencié en psychologie clinique et psychopathologie. Responsable de (...)

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