Didier Raoult : science, éthique et désinformation, des complaisances coupables
Publié en ligne le 21 janvier 2025 - Covid-19 -
Le Pr Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU) pendant onze années (de 2011 à 2022) est au centre d’une véritable saga qui a longtemps enflammé le débat public, mêlant mauvaises pratiques scientifiques, violation des règles éthiques et procédures judiciaires. C’est sa promotion de l’hydroxychloroquine pour la prise en charge de la Covid-19 qui l’a fait connaître du grand public. Sur le terrain de la science, la controverse autour des propriétés de cette molécule a très vite été résolue.
Le 25 février 2020, alors que la pandémie commençait à peine à se propager en France (le confinement interviendra le 17 mars 2020), D. Raoult fait une irruption remarquée sur le terrain médiatique en mettant en ligne sur le site de son institut une vidéo affirmant que la chloroquine, un médicament principalement utilisé contre le paludisme, constituait « probablement le traitement le moins cher et le plus simple pour traiter le coronavirus de la Covid-19 ». Intitulée « Coronavirus : fin de partie », puis renommée avec prudence « Vers une sortie de crise ? », la vidéo a depuis été supprimée (ainsi que deux cents autres vidéos mettant en scène D. Raoult [1]). S’appuyant sur deux études chinoises très fragiles, le directeur de l’IHU présentait l’infection au coronavirus comme l’une des plus simples à soigner.
Quelques jours plus tard, D. Raoult publiait une étude affirmant que « le traitement par l’hydroxychloroquine est significativement associé à une réduction/disparition de la charge virale chez les patients Covid-19 et son effet est renforcé par l’azithromycine » [2]. Mais il est très vite apparu que les données utilisées avaient été manipulées et que, sur le plan éthique, le protocole validé n’avait pas été respecté (l’article a finalement été rétracté le 17 décembre 2024 par l’éditeur). Peu de temps après, il a été prouvé que l’hydroxychloroquine, associée ou non avec de l’azithromycine, était non seulement inefficace pour la prise en charge des patients atteints de Covid-19, mais également potentiellement dangereuse [3].
D. Raoult a néanmoins continué à vanter l’efficacité de son traitement. Il aura fallu attendre février 2024 pour qu’il soit condamné en appel par la chambre disciplinaire de l’ordre des médecins à deux ans d’interdiction d’exercice de la médecine pour sa promotion infondée scientifiquement de l’hydroxychloroquine [4].

La pandémie de Covid-19 a également permis de mettre à jour un ensemble de méconduites scientifiques au sein de l’institut dirigé par le Pr Raoult, méconduites remontant en fait à bien plus longtemps. Ainsi, dès 2006, la Société américaine de microbiologie décidait d’une interdiction temporaire de publication à l’encontre de D. Raoult et de quatre de ses collègues pour une publication jugée litigieuse (reprise à l’identique de photographies illustrant une étude déjà publiée) [5]. Depuis, les révélations se multiplient [6] et concernent à ce jour principalement des publications datant d’avant la pandémie de Covid-19. Fin novembre 2024, 27 rétractations et 223 mises en garde (expressions of concern) sont recensées sur un site Internet qui tient à jour la liste des articles problématiques publiés par l’IHU [7].
Des rapports accablants et des procédures judiciaires en cours
En 2022, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) épinglait d’une manière générale la gestion de l’IHU dirigé par D. Raoult [8]. Un chapitre entier est consacré à « des pratiques médicales et scientifiques déviantes répandues », avec notamment l’utilisation de traitements hors autorisation de mise sur le marché (AMM), sans suivi réglementaire adéquat, des protocoles diagnostiques et thérapeutiques en désaccord avec les standards nationaux et internationaux ainsi que des irrégularités dans le recueil du consentement des patients. Le rapport précisait que la non-prescription de molécules à l’efficacité démontrée a pu conduire à une prise de risques sanitaires et que « la question de la perte de chances pour certains patients » était posée. Ces faits, souligne le rapport, sont « de nature à relever d’une qualification pénale ». À la suite de ce rapport, le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur saisissaient le procureur de la République de Marseille (comme la loi les y oblige dès lors qu’ils ont connaissance d’un crime ou d’un délit – article 40 du code de procédure pénale [9]).
C’est également ce qu’a fait l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) suite aux conclusions de son propre rapport d’inspection. « Compte tenu de la gravité des manquements constatés », elle décidait en avril 2022 de saisir la justice pénale pour les faits de « mise en œuvre de recherches en l’absence d’avis favorable préalable d’un comité de protection des personnes » et « communication à l’ANSM par l’IHU en amont de l’inspection d’un document falsifié concernant un avis du comité d’éthique interne » [10].
Un groupe d’experts missionné en juin 2022 par le président de l’université d’Aix-Marseille a rendu ses conclusions en janvier 2023. Le rapport n’a pas été rendu public par l’université, mais peut être maintenant consulté en ligne [11]. Le journal L’Express qui a eu accès au document grâce à Fabrice Frank, un militant passionné de science et impliqué dans la dénonciation de la fraude scientifique [12], en décrit les principaux éléments [13]. Il est reproché au Pr D. Raoult de multiples manquements à l’éthique dans huit études scientifiques réalisées entre 2012 et 2019. Sept de ces études présentent des violations des réglementations (Déclaration d’Helsinki et loi Jardé), notamment l’absence d’autorisation d’un comité de protection des personnes (les études ont été rétractées par les revues scientifiques concernées).
Le rapport critique également la nouvelle gouvernance mise en place à l’IHU, avec la présence de plusieurs des auteurs des études controversées encore en poste, dont Pierre-Édouard Fournier, le successeur de D. Raoult à la tête de l’institut depuis septembre 2022. Soulignons que les problèmes de gouvernance à l’IHU étaient connus de longue date, à tel point que le CNRS et l’Inserm avaient retiré leur label de l’IHU respectivement en 2016 et 2019 [8].
De multiples plaintes en diffamation
Sur le terrain médiatique et judiciaire, la polémique a pris une tournure parfois très vive avec de multiples plaintes pour diffamation intentées par D. Raoult à l’encontre de nombre de ses détracteurs.
Le 22 novembre 2022, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Karine Lacombe, professeur à Sorbonne Université et cheffe du service de maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, qui avait qualifié de « mensonges » les propos de D. Raoult relatifs à la comparaison qu’il avait faite entre l’impact de la pandémie de Covid-19 à Paris et à Marseille [14].
Le mercredi 28 février 2024, le tribunal correctionnel de Grenoble a relaxé l’infectiologue Jean-Paul Stahl, professeur à l’université Grenoble Alpes et ancien chef du département des maladies infectieuses au CHU de Grenoble, qui avait accusé D. Raoult d’avoir « bidonné » son étude sur l’hydroxychloroquine de mars 2020 (voir encadré ci-dessous) [15].
Le 28 février 2024, la cour d’appel d’Aixen-Provence examinait en appel la plainte déposée par Didier Raoult contre Jean-Paul Stahl, professeur de maladies infectieuses et tropicales au CHU de Grenoble pour diffamation publique et injure publique. Jean-Paul Stahl a été six ans président de la Société de pathologie infectieuse de langue française. En cause, des propos tenus lors d’une interview diffusée sur CNews le 19 août 2020 où J.-P. Stahl avait critiqué la méthodologie et les conclusions des travaux de D. Raoult sur l’hydroxychloroquine.
Le tribunal a analysé les propos et le contexte dans lequel ils ont été tenus. Il a retenu que les expressions incriminées, « pour déplaisantes qu’elles fussent pour la partie civile, relèvent du jugement de valeur sur la qualité de travaux scientifiques et participent donc au débat public » et que les propos « ne dépassaient donc pas le droit de critique scientifique et les limites admissibles de la liberté d’expression ». J.-P. Stahl a ainsi été relaxé et D. Raoult a été condamné à verser 1 000 euros à J.-P. Stahl au titre des frais de justice.
Le 14 mai 2024, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé Guillaume Limousin, docteur en sciences et professeur de mathématiques en collège, actif sur les réseaux sociaux : les messages qui affirmaient que D. Raoult avait commis de « nombreuses erreurs niveau collège » dans ses publications scientifiques n’ont pas été jugés diffamatoires ni injurieux (voir encadré ci-dessous) [16].

En 2022, Didier Raoult intentait un procès en diffamation et injure publique contre Guillaume Limousin. Dans un message sourcé sur Twitter [1], ce dernier avançait que plusieurs publications scientifiques de D. Raoult recélaient des erreurs de niveau collège et rappelait les méconduites scientifiques et les manquements éthiques dans certaines de ces études. Il dénonçait également le système des « points Sigaps » qui rémunère les services hospitalo-universitaires avec l’argent public sur la base du nombre de publications scientifiques, mais peu sur leur qualité (voir par exemple [2]).
Le procès s’est tenu le 1er mars 2024 devant le tribunal correctionnel de Marseille. Devant la salle du tribunal, des militants manifestaient en brandissant des pancartes antivaccins [3]. La presse parle d’« une audience improbable où se sont télescopées études scientifiques et théories complotistes, référence à l’éthique médicale et au rappeur Booba, larmes étouffées et propos humiliants. Quatre heures de débats émaillés d’incidents dans une salle pleine à craquer de militants antivax et/ou pro-Raoult que la présidente Pendaries a dû maintes fois rappeler à l’ordre. » Captations illégales de photos et de vidéos, insultes et intimidations sur les témoins ont marqué l’audience [4]. Cette ambiance délétère s’est poursuivie après le procès, avec des menaces et injures à caractère handiphobe contre G. Limousin, accompagnées de la divulgation de l’adresse personnelle de son avocat (qui a déposé plainte, soutenu en cela par le bâtonnier de Paris pour qui « l’Ordre n’acceptera pas les intimidations contre les avocats » [5]).
Lors du procès, Dominique Costagliola, épidémiologiste et biostatisticienne, directrice de recherche à l’inserm, est revenue sur les irrégularités de la publication scientifique de mars 2020. De son côté, D. Raoult s’est longuement répandu sur sa réputation mondiale et ses découvertes. Ses avocats ont évoqué une théorie du complot.
Le verdict a été rendu le 14 mai 2024. G. Limousin a été relaxé : les messages qui affirmaient que D. Raoult avait commis de nombreuses erreurs de niveau collège dans ses publications scientifiques n’ont pas été jugés diffamatoires ni injurieux [6] (voir également l’entretien avec G. Limousin réalisé par la chaîne YouTube La Tronche en Biais [7]). D. Raoult a été condamné à verser 2 000 euros au titre du remboursement d’une partie de frais judiciaires de G. Limousin. La présidente n’a cependant pas retenu l’abus de constitution de partie civile, malgré les propos tenus à plusieurs reprises par D. Raoult qualifiant à la télévision G. Limousin, de « prof de maths cinglé » [6] ou l’accusant d’être « recruté en hôpital psychiatrique » [8]. D. Raoult a fait appel de la décision.
Références
1 |Message de Guillaume Limousin sur le réseau X,30 janvier 2022. Sur x.com
2 | Garcia V, « Publications scientifiques : le controversé système Sigaps dans le viseur des chercheurs », L’Express, 25 mars 2024. Sur lexpress.fr
3 | « Des soutiens de Didier Raoult rassemblés devant le tribunal correctionnel de Marseille », La Provence, 2 mars 2024. Sur laprovence.com
4 | « Raoult, Covid et réseaux sociaux : procès à Marseille d’une société qui disjoncte », La Provence, 2 mars 2024. Sur laprovence.com
5 | « Marseille confidentiels : le procès Raoult se poursuit sur... X », La Provence, 4 mars 2024. Sur la provence.com
6 | Garcia V, « Guillaume Limousin, le “petit prof” contre Didier Raoult : “On peut tous faire bouger les choses” », L’Express, 15 mai 2024. Sur lexpress.fr
7 | « Le “petit prof de maths” qui fait enrager Didier Raoult [Interview de Guillaume Limousin] », chaîne YouTube « La Tronche en Biais », 29 mai 2024. Sur youtube.com
8 | Message de Guillaume Limousin sur le réseau X, 5 mars 2024. Sur x.com
Le 5 juillet 2024, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé François Crémieux, directeur de l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille, poursuivi en diffamation pour avoir partagé dans une lettre d’information une enquête de Mediapart révélant que l’IHU menait depuis plusieurs années des essais cliniques irréguliers sur des traitements contre la tuberculose, avec de graves conséquences pour certains patients [17].
Le système Sigaps (Système d’interrogation, de gestion, et d’analyse des publications scientifiques [1]) a été introduit en 2008 pour financer la recherche médicale française. Ce système est peu connu du grand public. Initialement développé au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille en 2002 comme un outil de suivi systématique de l’activité de recherche de l’établissement, il a été généralisé par le ministère de la Santé. Initialement conçu pour cartographier et gérer l’activité scientifique des chercheurs, Sigaps est devenu un outil central dans l’allocation des budgets. Favorisant un financement fondé sur le nombre de publications plutôt que sur la qualité des travaux réalisés, il permet aujourd’hui d’allouer des ressources à plus de 600 établissements de santé. Cette évolution a également transformé Sigaps en un système d’évaluation indirect des chercheurs, influençant les recrutements et les promotions.
Ce système a renforcé la course à la publication pour assurer une bonne évolution de carrière aux chercheurs et contribuer au financement et à la renommée de leurs institutions. Cela a incité à la publication d’articles dans des revues de faible qualité au détriment de la recherche de haute valeur scientifique. Des dérives éthiques se sont logiquement multipliées.
La controverse autour du nombre de publications anormalement élevé du Pr. Didier Raoult et l’attention médiatique portée au financement de son Institut a mis à jour l’effet délétère de ce système. La publication rapide dans des revues peu cotées, voire dirigées par lui-même ou ses associés, a permis à l’IHU d’obtenir des financements significatifs. Pour la seule année 2017, D. Raoult et son équipe ont publié 77 articles dans la revue New Microbes and New Infections alors contrôlée par des chercheurs de son institution. Cela représente un rythme de publication d’un article tous les cinq jours environ. Ces articles ont rapporté 308 points Sigaps, soit un financement de 200 000 euros pour l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille dont dépend l’IHU. Pour obtenir l’équivalent, il aurait fallu publier dix articles dans les revues les mieux classées du système Sigaps (Nature, The Lancet, etc.), ce qui est hors de portée, même pour les meilleurs chercheurs.
Ajoutons que lorsqu’un article est rétracté, rien n’est mis en place pour que l’institution rembourse les financements obtenus [2].
Source
Gingras Y, Khelfaoui M, « L’effet Sigaps : la recherche médicale française sous l’emprise de l’évaluation comptable », Cirst, note de recherche, mai 2020. Sur ost.openum.ca
Références
1 |Site de la plateforme Sigaps-Sicrec. Sur sigaps.fr
2 | Office français de l’intégrité scientifique, « Quel avenir pour le score Sigaps ? », restitution du colloque, 31 mai 2024. Sur ofis-france.fr
Bien entendu, c’est le droit de tout citoyen de saisir la justice quand il s’estime lésé. Mais soulignons que toutes ces actions ont été financées sur le budget de l’IHU, donc sur fonds publics. Fin 2021, le montant s’élèverait à 94 500 € [18]. Toutefois, en octobre 2023, l’IHU a annoncé se désolidariser de la procédure intentée par D. Raoult à l’encontre d’Alexander Samuel [18], docteur en biologie et professeur de mathématiques en lycée, également très actif dans la dénonciation des méconduites de D. Raoult et ses équipes. Dans la foulée, D. Raoult s’est désisté de sa plainte [19].

Conclusion
D. Raoult, autrefois figure du paysage scientifique, a vu son crédit s’effondrer quand il a pris de nombreuses positions très controversées et à mesure qu’étaient révélés tous les graves manquements à l’éthique médicale et scientifique qui ont émaillé sa carrière. Il a même essayé de théoriser son abandon de la méthode scientifique au profit d’un « bon sens » revendiqué [20].
Cette véritable saga, probablement loin d’être terminée, dépasse largement le cas individuel et met en lumière des problématiques plus profondes.
Elle illustre tout d’abord les conséquences délétères de la désinformation scientifique, amplifiée par une partie de la sphère médiatique en quête de sensationnalisme ou manquant de connaissances sur ce qu’est la démarche scientifique. D. Raoult a particulièrement exploité cette caisse de résonance, ainsi que les moyens offerts par les réseaux sociaux.
Cette affaire interroge également sur les abus de procédures judiciaires, financées ici par l’IHU, véritables « procédures bâillons » qui visent à museler les voix critiques au moyen de poursuites coûteuses.
La complaisance d’une partie du monde politique, tous bords confondus, suscite également de vives inquiétudes. Certains semblent disposés à ignorer les manquements éthiques pour tirer parti de l’influence d’un tribun du « populisme médical » privilégiant le soutien populaire au détriment de la reconnaissance par ses pairs.
Enfin, l’affaire Raoult révèle l’inertie, voire l’aveuglement, des autorités de contrôle dont la lenteur à réagir nourrit le climat de défiance envers la science. La confiance dans la démarche scientifique repose sur une intégrité des chercheurs, mais elle suppose une vigilance des autorités de tutelle. En mai 2023, seize sociétés savantes du monde médical s’étonnaient « que l’exposition de patients à un traitement incontestablement montré comme inefficace, voire à risque, hors de tout cadre éthique ou toute recommandation de bonne pratique professionnelle, au mépris des données scientifiques internationales, ait perduré aussi longtemps sans qu’aucun frein ni décision d’arrêt n’aient été formulés ». Elles concluaient en affirmant que « l’inaction n’est plus une option » [21]. Rappelons que l’IHU est un organisme public qui emploie environ 800 personnes et a bénéficié de près de 100 millions d’euros de subventions publiques pour sa création [22].
Ainsi, est-ce normal de devoir une grande partie des révélations sur D. Raoult à un groupe de quelques chercheurs et experts indépendants, français, mais aussi venant d’autres pays, comme la microbiologiste néerlandaise Elisabeth Bik, ayant assumé le travail de traque des fraudes scientifiques et des pratiques éthiques douteuses au sein de l’IHU [23, 24] ? Ils ont affronté insultes et harcèlements, ont été attaqués en justice, mais leur travail bénévole a en partie comblé une défaillance coupable des autorités de tutelle.
1 | « Pourquoi les vidéos de Didier Raoult ont disparu de la chaîne YouTube de l’IHU de Marseille », BFM Tec, 28 février 2024. Sur bfmtv.com
2 | Gautret P et al., “Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19 : results of an open-label non-randomized clinical trial”, Int J Antimicrob Agents, 2020, 56 :105949.
3 | « Communiqué de presse : Hydroxychloroquine », ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, 27 mai 2020. Sur sante.gouv.fr
4 |« Covid-19 : Didier Raoult interdit d’exercer la médecine pendant deux ans », L’Express, 3 octobre 2024. Sur l’express.fr
5 | Mary C, “Sound and fury in the microbiology lab”, Science, 2012, 335 :1033-5.
6 | Frank F et al., “Raising concerns on questionable ethics approvals : a case study of 456 trials from the Institut HospitaloUniversitaire Méditerranée”, Infection Res Integr Peer Rev, 2023, 8 :1-8.
7 | « Articles from IHU – Méditerranée Infection with concerns / EoC / Retractions », site de recensement des publications problématiques de l’IHU. Consulté le 4 décembre 2024. Sur ihu-correction.com
8 | « Contrôle de l’IHU Méditerranée Infection », Inspection générale des affaires sociales et Inspection générale de l’éducation, du sport, et de la recherche, 5 août 2022. Sur igas.gouv.fr
9 | « Graves dysfonctionnements au sein de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection », communiqué de presse du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministre de la Santé et de la Prévention, 5 septembre 2022. Sur sante.gouv.fr
10 | ANSM, « Inspection à l’IHU-Méditerranée infection et à l’AP-HM : l’ANSM saisit à nouveau la justice et engage des poursuites administratives », 27 avril 2022. Sur ansm.sante.fr
11 | “Ethical assessment of 8 papers published by Elsevier and the American Society of Microbiology by researchers from the IHU Méditerranée Infection of the University of Aix-Marseille (France)”, 27 janvier 2023. Sur ihu-correction.com
12 | Frank F, « Scandale à l’université d’Aix-Marseille : “J’ai compris que ce n’était pas une erreur, mais un modus operandi” », L’Express, 30 novembre 2024. Sur lexpress.fr
13 | Garcia V, « Ce rapport explosif que l’université d’Aix-Marseille a enterré pendant deux ans », L’Express, 16 novembre 2024. Sur lexpress.fr
14 | « Didier Raoult perd son procès en diffamation contre une infectiologue parisienne », France Bleu Provence, 22 novembre 2022. Sur francebleu.fr
15 | « Didier Raoult débouté par la justice après une procédure en diffamation contre le professeur grenoblois Jean-Paul Stahl », France 3, 29 février 2024. Sur france3-regions.francetvinfo.fr
16 | Garcia V, « Guillaume Limousin, le “petit prof” contre Didier Raoult : “On peut tous faire bouger les choses” », L’Express,15 mai 2024. Sur lexpress.fr
17 | « Didier Raoult perd son procès en diffamation contre le directeur des hôpitaux de Marseille François Crémieux », France Info, 5 juillet 2024. Sur france3-regions.francetvinfo.fr
18 | Garcia V, « Procès en diffamation engagé par Didier Raoult : la direction de l’IHU se désolidarise de son ancien directeur », L’Express, 7 octobre 2023. Sur lexpress.fr
19 | Hertel O, « Devant le tribunal, le Pr Didier Raoult recule à la dernière minute », Le Point, 6 septembre 2024. Sur lepoint.fr
20 | Krivine JP, « Didier Raoult contre la méthode scientifique », SPS n° 33, juillet 2020. Sur afis.org
21 | « En l’absence de réaction des institutions, les graves manquements constatés pourraient devenir la norme », déclaration de seize sociétés savantes, Le Monde, 28 mai 2023. Sur sfpt-fr.org
22 |Site de l’IHU Méditerranée Infection. Sur mediterranee-infection.com
23 | Garcia V, « Fraudes scientifiques et manquements éthiques : l’équipe derrière la chute de Didier Raoult », L’Express, 14 août 2023. Sur lexpress.fr
24 | O’Grady C, “The reckoning : Didier Raoult and his institute found fame during the pandemic : then, a group of dogged critics exposed major ethical failings”, Science, 7 mars 2024.
Publié dans le n° 351 de la revue
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L'auteur
Jean-Paul Krivine

Rédacteur en chef de la revue Science et pseudo-sciences (depuis 2001). Président de l’Afis en 2019 et 2020. (…)
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