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Le rire, une affaire sérieuse

Publié en ligne le 9 juin 2023 - Psychologie -

« Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter. »

Raymond Devos, acteur et humoriste (1922-2006)

Sur une petite île perdue au milieu de l’océan, un homme avec une longue barbe blanche agite désespérément les bras en direction d’un bateau. Un passager demande au capitaine :

– Qui est-ce ?
– Aucune idée. On passe tous les ans devant son île et à chaque fois ça le rend fou !

À la fin de cette histoire, vous avez peut-être eu une expression faciale particulière, émis un enchaînement d’expirations courtes et saccadées avec des syllabes composées de voyelles brèves : « ha, ha, ha », « ho, ho, ho », « hi, hi, hi ». Si c’est le cas, vous avez ri. Selon Robert Provine (1943-2019), neurobiologiste américain et professeur de psychologie, l’un des premiers scientifiques à avoir étudié le rire [1] : « Le rire est un comportement programmé par nos gênes, et non par la communauté de parole dans laquelle nous avons grandi [...] Lorsque nous rions, nous émettons des sons et exprimons des émotions qui émanent de notre être biologique profond » [2].

Le rire paraît banal, et de ce fait, il a longtemps été ignoré par la science. Qu’est-ce qui se cache derrière son apparente banalité ? Quelles sont les caractéristiques principales du rire ? Que peut-il nous apprendre sur nous-mêmes et sur le monde animal ? Est-il, comme l’a dit Aristote, dans le De partibus animalium, et comme l’ont repris plus tard auteurs et philosophes, « le propre de l’Homme » ?

Le rire est universel

Il nous affecte tous, n’importe quand, de façon soudaine, imprévisible et parfois incontrôlable. Le rire est l’une des premières vocalisations produites par les nourrissons qui, dès trois mois, réagissent à la vue du sourire et au son du rire.

En général, le rire est déclenché par une situation comique, par un autre rire, par le chatouillement ou la perspective d’être chatouillé... Ou encore quand Coluche commençait par : « C’est l’histoire d’un mec… » ! Mais l’appréciation de ce qui est drôle et les raisons pour lesquelles on rit sont différentes selon les individus, les contextes, les époques, les cultures et les théories. Caleb Warren, professeur de marketing, écrit avec ses collègues : «  À ce jour, il n’y a pas de consensus sur les théories […] qui expliquent le mieux pourquoi certaines choses sont perçues comme drôles et d’autres non » [3].

Les Japonais qui vivent ou ont vécu une situation effrayante se forcent à rire pour éloigner les mauvais esprits. Les Inuits apprennent très tôt à rire en réaction à une situation difficile, voire tragique. Dans la culture occidentale, le rire est souvent déclenché par l’incongruité de certaines situations. « Rien ne fait plus rire qu’une surprenante disproportion entre ce que l’on attend et ce que l’on voit », écrivait Pascal dans Les Provinciales, (Onzième Lettre, 1656).

Parfois, nous sommes gagnés par le fou rire, qui nous rend indifférents aux conséquences de notre hilarité et peut nous mettre dans une situation problématique. En 1969, alors qu’Elvis Presley se produisait à l’International Hotel de Las Vegas où il s’apprêtait à interpréter la ballade « Are you lonesome tonight ? », il remarqua au premier rang un spectateur chauve qui jouait avec son postiche. Cela le fit d’abord rire, puis il fut submergé par un fou rire inextinguible, qui l’obligea à s’arrêter de chanter. Commentant cette anecdote, le neurologue Laurent Vercueil écrit : « Le rire […] est un bienfait de l’existence, profitons-en ! Le fou rire, lui, en revanche, peut se révéler moins délectable. Si nous pouvons parler de fou rire pour qualifier l’hilarité qui saisit Elvis, c’est parce qu’il est inapproprié, qu’il nuit à la réalisation d’une tâche en cours, et que le chanteur tente en vain de s’en défaire » [4]. Il est possible d’écouter en ligne le rire d’Elvis [5]. Et de rire de son rire avec lui !

Le rire est communicatif et même contagieux

Il surgit parfois inopinément et sans raison apparente. En 1962, au Tanganyika, aujourd’hui la Tanzanie, une épidémie de rire exceptionnelle paralysa le système scolaire pendant plusieurs mois. Trois écolières commencèrent à rire de façon incoercible, puis suivirent la moitié de l’école, les familles et les villages voisins. Cette attaque de rire dura deux ans et demi et ne s’arrêta qu’après la fermeture de quatorze écoles [6]. Plusieurs hypothèses furent avancées pour tenter de l’expliquer sans qu’aucune ne paraisse convaincante. Shirley Wang [7], journaliste, écrit que, selon l’épidémiologiste Timothy F. Jones, il s’agirait d’un « phénomène connu sous le nom de maladie psychogène de masse, dans lequel les symptômes se transmettent d’une personne à l’autre parmi des personnes visibles les unes aux autres » [8].

La contagiosité du rire est exploitée par certaines séries télévisées ou émissions comiques, qui utilisent la technique des rires préenregistrés, encore appelés rires en boîte. Cette technique a été inventée dans les années 1950 par Charley Douglass, ingénieur du son américain (1910-2003), et utilisée pour la première fois lors de l’émission « The Hank McCune Show », à partir de 1950 sur le réseau NBC. Elle consiste à ajouter des enregistrements sonores de rires à la bande son pour inciter le spectateur à rire. Des études récentes ont montré qu’entendre ces rires a effectivement un certain impact sur la perception de l’humour d’une blague [9]. Robert Cialdini, professeur de psychologie, a fait une enquête pour savoir si les gens aimaient ce procédé. Résultat : « Toutes les personnes que j’ai interrogées détestaient les rires préenregistrés. Elles jugeaient cette pratique stupide, malhonnête et ridicule. » Malgré cela, les responsables des télévisions américaines ont toujours recours à ce procédé de rires artificiels, bien que le public le trouve désagréable, et contre l’avis des artistes les plus talentueux. Grâce à lui, les spectateurs rient plus souvent et plus longtemps, même s’ils ne voient pas le public rire [10]. R. Cialdini explique ce phénomène par le principe de la « preuve sociale ». Nous avons tendance à croire qu’un comportement est approprié à partir du moment où d’autres l’adoptent. Cela explique pourquoi celui qui raconte une blague a plus de chances de faire rire son auditoire, s’il rit lui-même de sa propre histoire.

Le rire est empathique et fédérateur

Il peut être le signal implicite adressé aux autres que tout va bien. Dans le film Les Temps modernes (1936), le rire fuse lorsque Charlie Chaplin serre frénétiquement, avec des gestes mécaniques, comme un robot, des boulons dans l’usine, à tel point qu’une fois dehors, il répète ce geste obsessionnel sur les boutons du corsage d’une dame. Ce rire viendrait-il de notre perception que le comportement inquiétant d’un homme réduit à un robot est fictif et que nous n’avons pas à nous en inquiéter ?

Démocrite, Diego Vélasquez (1599-1660)

Le blog des étudiants du cours de journalisme scientifique de l’université de Laval (Québec) raconte que, le 11 mars 2019, s’est tenue au Bistro de Paris à Montréal une réunion de chercheurs, d’étudiants, de journalistes, de passionnés de science, les « Lundis HIHI ». Leur objectif : expérimenter une nouvelle formule de rencontre où « la science est livrée avec une forte dose d’humour ». L’expérience confirme l’idée émise par Robert Provine et Jaak Panksepp selon laquelle le rire est un signal social : on aurait plus tendance à rire en compagnie des autres que seul devant son téléviseur. Selon L. Vercueil, le rire d’une personne suscite chez ceux qui l’entourent une activité des neurones impliqués dans le rire [4].

L’impact du rire sur la santé et la volonté

Le rire stimulerait notre système immunitaire [3]. Il nous permettrait de nous sentir de bonne humeur en atténuant le stress et les douleurs et contribue à renforcer les liens sociaux. Une équipe de chercheurs britanniques a étudié l’effet que pouvait avoir le rire sur les relations humaines [11]. Une centaine d’étudiants qui ne se connaissaient pas ont été invités à regarder en silence un document télévisé d’une dizaine de minutes. Les étudiants ont été répartis en trois groupes. Chaque groupe s’est vu attribuer une vidéo. Les vidéos différaient par l’intensité du rire et des émotions positives qu’elles étaient censées provoquer. L’une était un extrait du spectacle d’un humoriste, une autre expliquait les règles du golf et la troisième montrait un passage d’un documentaire sur les animaux. Les rires étaient enregistrés et mesurés, ainsi que les diverses expressions de leurs émotions, pendant que les sujets regardaient les vidéos. À la fin, on a demandé aux sujets d’écrire une information sur eux-mêmes et de transmettre le message à un autre participant, afin de faire connaissance. Sans en avoir vraiment conscience, les volontaires ayant le plus ri durant la vidéo ont également été ceux qui ont divulgué le plus d’informations personnelles. Le rire provoquerait la libération d’endorphine, neurotransmetteur responsable de la sensation de bien-être et de plaisir. Il inciterait les personnes à se dévoiler, même auprès d’inconnus [12].

Les obstacles à l’étude scientifique du rire

Si les philosophes tels Platon, Aristote, Descartes, Hobbes, Kant, Schopenhauer, Darwin, Freud, Bergson, les poètes et les dramaturges, se sont intéressés au rire, les scientifiques ne l’ont pris au sérieux que récemment.

Le rire est un réflexe spontané et fugace. Pour l’étudier et le comprendre, il faut trouver une stratégie qui fasse rire les sujets dans une situation artificielle comme celle du laboratoire. Parce qu’il est impossible pour un cobaye de rester immobile dans un appareil d’imagerie, s’il se tord de rire, l’imagerie cérébrale va être compromise. Par ailleurs, il est difficile, voire impossible, de faire rire sur commande. Des gens qui rient facilement deviennent de marbre dès qu’ils sont dans un laboratoire. Contrairement aux émotions comme la peur, qui peuvent être provoquées assez facilement en prévenant, par exemple, les sujets qu’ils vont recevoir un petit choc électrique, le rire a besoin de certains contextes sociaux et émotionnels appropriés et ces contextes peuvent être difficiles à recréer en laboratoire. Il faut alors étudier les rires des gens dans leur milieu naturel : centres commerciaux, trottoirs, réunions d’étudiants, fêtes, spectacles, etc. R. Provine et son équipe ont mis sur pied plusieurs stratégies qui leur ont permis de réunir en une année d’observation deux mille deux cents épisodes de rires triés selon le locuteur, le public, le sexe et les commentaires précédant le rire [2].

Sommes-nous bien les seuls animaux à rire ?

Si, selon Aristote, l’Homme est un animal politique, il est selon lui le seul qui sache rire. R. Provine est beaucoup plus nuancé : « La réponse est clairement oui, mais aussi non – en sciences comme dans le reste de la vie, les choses ne sont souvent pas aussi simples qu’on le croit au premier abord » [2]. Il est vrai que les chimpanzés, les gorilles, les orangs-outans et d’autres primates ont des expressions faciales et produisent des sons qui ressemblent à des rires humains. À l’heure actuelle, la connaissance du rire humain est plus précise et montre des ressemblances mais aussi des différences importantes avec celui des chimpanzés.

C’est en chatouillant des bébés chimpanzés, et non des adultes, qui peuvent devenir agressifs avec l’âge, que les chercheurs ont établi que, si nos gènes sont à 99 % communs, il y a des variantes graduelles entre les rires humains et les rires des chimpanzés. Ceux-ci « vont du souffle à peine perceptible à une forme plus forte dans laquelle une expiration vocalisée et gutturale succède à une inspiration de plus faible amplitude. C’est le grognement que notent certains chercheurs qui décrit le mieux ce rire de forte amplitude » [2]. La similitude la plus remarquable entre le rire humain et celui des chimpanzés tient à leur structure rythmique. Dans les deux cas, le son se manifeste à intervalles réguliers. Mais chez les chimpanzés, le rythme est deux fois plus rapide que chez les êtres humains. Ce qui explique que les chimpanzés vocalisent à la fois par l’inspiration et pendant l’expiration, alors que les humains vocalisent uniquement par l’expiration [2].

Marina Davila-Ross, biologiste du comportement et spécialiste du rire chez les chimpanzés, a analysé avec son équipe le rire de cinquanteneuf chimpanzés répartis en quatre groupes dans la réserve Chimfunshi Wildlife Orphanage, en Zambie. Deux groupes vivaient dans la réserve depuis plus de quatorze ans et deux groupes depuis moins de cinq ans. Près de 500 scènes filmées mélangeant âges et sexes ont été étudiées. Elle écrit : « Ma plus grande surprise a été de constater que les chimpanzés dans un nouveau groupe miment beaucoup plus souvent les comportements des autres que ceux qui vivent dans un groupe où tout le monde se connaît. Cela suggère que le rire mimétique renforce les liens sociaux. Comme chez les humains, les rires à vocation sociale sont plus courts que les rires spontanés et ont clairement pour but de favoriser les interactions sociales » [13]. Depuis des millions d’années, les singes ont dû se servir du rire comme réponse sociale non agressive. Depuis, le contrôle du rire s’est considérablement amélioré, parallèlement aux avantages adaptatifs qu’il offre, ce qui explique pourquoi « le rire est devenu chez l’Homme un outil si sophistiqué et à usages multiples de coopération et de communication sociales ».

Cependant, pour Fanélie Wanert, docteur vétérinaire au Centre de primatologie de l’université de Strasbourg, lorsqu’un orang-outan s’écroule de rire devant un tour de magie, son comportement désignerait davantage une envie de jouer que la compréhension des ficelles du tour. Elle souligne : « Ce type d’observation “anecdotique” ne permet pas de conclure scientifiquement sur la capacité de l’animal à comprendre la composante “humoristique” du tour de magie, ni de parler d’éclat de rire. Ce serait faire de l’anthropomorphisme » [14].

Le rire procure des bienfaits…

Carlo Valerio Bellieni, néonatologiste et pédiatre, dit avoir passé en revue la littérature existante publiée en anglais sur le rire et l’humour au cours des dix dernières années pour trouver pourquoi l’être humain rit. L’hypothèse posée par C. V. Bellieni est qu’au cours des millénaires, le rire a pu être préservé par la sélection naturelle en aidant les humains à survivre dans un milieu souvent hostile et dangereux. Il ajoute que cela expliquerait pourquoi nous sommes attirés par ceux qui nous font rire. Il a montré que l’humour est important dans l’enseignement, en milieu hospitalier, et que le rire favorise l’empathie. Il réduit l’anxiété face à une situation étrange ou inconnue, favorise la participation et stimule les motivations. Le rire serait un signal que les gens utilisent depuis des millénaires pour montrer aux autres qu’il n’est pas nécessaire, quand la menace est passée, de réagir par le combat ou la fuite. Souvent le rire désarme : « Si le rire de quelqu’un d’autre provoque le nôtre, alors cette personne signale que nous pouvons nous détendre, nous sommes en sécurité – et cela renforce la confiance », explique-t-il. En nous aidant à prendre conscience que le danger est passé, il nous aide à dédramatiser la situation [15].

… mais a-t-il une valeur thérapeutique ?

Sans que ce soit sa finalité, le rire peut améliorer notre bien-être physique et mental. Janet M. Gibson, professeur de psychologie et auteur d’Introduction à la psychologie de l’humour, écrit : « Le rire active de multiples régions du cerveau : le cortex moteur, qui contrôle les muscles, le lobe frontal, qui vous aide à comprendre le contexte, et le système limbique, qui module les émotions positives. En activant tous ces circuits, on renforce les connexions neuronales et on aide un cerveau sain à coordonner son activité. En activant les voies neuronales des émotions comme la joie et la gaieté, rire peut contribuer à améliorer nos humeurs et à rendre moins intenses nos réponses physiques et émotionnelles au stress » [16].

Essaie de ne pas rire(détail), Sophie Anderson (1823-1903)

Certains partisans des pseudo-médecines se sont emparés de cette analyse des bienfaits du rire sur la santé, le considérant comme « le meilleur médicament de l’âme ». C’est le cas, par exemple, de Christian Tal Schaller 1, ancien médecin converti aux thérapies alternatives, auteur d’une trentaine d’« ouvrages de santé », dont Éloge de la folie douce et Le Rire, une formidable thérapie, où il prétend que « la thérapie par le rire est l’une des voies du futur puisqu’elle permet à chacun de fabriquer lui-même ses médicaments ». Certes, l’éloge du rire n’est pas en lui-même critiquable. Le rire, un bon moral, un environnement serein, renforcent la résistance à la maladie [17], mais ils ne suffisent pas pour en guérir vraiment.

Le rire fascine depuis l’Antiquité. Platon jugeait qu’il s’agissait trop souvent de moqueries et le bannissait de sa cité idéale. Aristote voulait s’en servir pour enseigner la vertu à la foule en humiliant les mauvais citoyens. Darwin estimait au contraire que le rire est signe de joie : « Le rire paraît être l’expression primitive de la joie proprement dite ou du bonheur. C’est ce qu’on voit clairement chez les enfants qui rient presque sans cesse en jouant » [18].

Quoi qu’il en soit, et même s’il n’est sans doute plus possible de dire comme Rabelais dans La Vie inestimable du grand Gargantua (1534) que « rire est le propre de l’Homme », nous conclurons avec lui que « Mieux est de ris que de larmes écrire ».

Références


1 | Association for Psychological Science, « Robert Provine, 1943-2019 », 21 octobre 2019. Sur psychologicalscience.org
2 | Provine R, Le Rire, sa vie, son œuvre : le plus humain des comportements expliqué par la science, Robert Laffont, 2003.
3 | Berk LS et al., “Modulation of neuroimmune parameters during the eustress of humor-associated mirthful laughter”, Altern Ther Health Med, 2001, 7 :62-72.
4 | Vercueil L, Chatouilles (et autres petits tracas neurologiques), Belin, 2017.
5 | Wurzer C, “Why did Elvis start laughing on stage ?”, MPR News, 26 août 2014. Sur mprnews.org
6 | Rankin AM, Philip PJ, “An epidemic of laughing in the Bukoba district of Tanganyika”, Central African Journal of Medicine, 1963, 9 :167-70.
7 | Site de Shirley Wang. Sur shirlwang.com
8 | Wang S, “Contagious Behavior”, APS, 1er février 2006. Sur psychologicalscience.org
9 | Cay Q et al., “Modulation of humor ratings of bad jokes by other people’s laughter”, Current Biology, 2019, 29 :R677-8.
10 | Nosanchuk TA, Lightstone J, “Canned laughter and public and private conformity”, Journal of Personality and Social Psychology, 1974, 29 :153-6.
11 | Gray AW et al., “Laughter’s influence on the intimacy of selfdisclosure”, Hum Nat, 2015, 26 :28-43.
12 | Dunbar RIM et al.,“Social laughter is correlated with an elevated pain threshold”, Proc R Soc B, 2011, 279 :1161-7.
13 | Davila-Ross M et al., “Aping expressions ? Chimpanzees produce distinct laugh types when responding to laughter of others”, Emotion, 2011, 11 :1013-20.
14 | Panfili R, « Les orangs-outans comprennent-ils (vraiment) nos blagues ? », Slate, décembre 2015. Sur slate.fr
15 | Bellieni CV, “Why do we laugh ? New study considers possible evolutionary reasons behind this very human behaviour”, The Conversation, 22 septembre 2022. Sur theconversation.com
16 | Gibson JM, « Les vertus du rire », The Conversation, janvier 2021. Sur theconversation.com
17 | Martin RA, “Humor, laughter, and physical health : methodological issues and research findings”, Psychological Bulletin, 2001, 127 :504-19.
18 | Darwin C, L’Expression des émotions chez l’homme et les animaux, C. Reinwald, 1877.

1 Nous dénoncions déjà les pratiques dangereuses de Ch. Tal Schaller dansSPS n° 291, juillet 2010 (sur afis.org).