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Objectif Muséum

Publié en ligne le 8 octobre 2020
Objectif Muséum
Le guide des visites en famille

Christiane Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz
Actes Sud Junior, Muséum national d’histoire naturelle, 2019, 214 pages, 17,50 €

Le Muséum national d’histoire naturelle est une institution dédiée aux sciences de la vie, de la Terre, de l’Univers, mais aussi aux sciences de l’Homme et de la société. Succédant au Jardin du roi, en 1793, il est consacré tout à la fois à la recherche scientifique et à la diffusion des connaissances. La Grande galerie de l’évolution, les quelques autres galeries autour du Jardin des plantes de Paris, sans oublier le Parc zoologique de Paris (le zoo de Vincennes) ou le musée de l’Homme, constituent les sites emblématiques du Muséum. D’autres domaines moins connus ont intégré au fil du temps le giron du Muséum, formant un réseau de seize sites répartis dans différentes régions. Si tous ces sites sont présentés, ce sont les chapitres sur les sites parisiens qui occupent cependant l’essentiel du livre (près de 150 pages).

Certains sites sont centrés sur la botanique : outre le Jardin des plantes avec ses Grandes serres et la galerie de botanique à Paris, l’arborétum de Versailles-Chèvreloup (Yvelines) héberge plus de 2 500 espèces et variétés d’arbres, le jardin botanique exotique de Menton (Alpes-Maritimes) conserve et acclimate 3 000 plantes de climat méditerranéen et le jardin alpin de Samoëns (Haute-Savoie) imaginé par la femme d’affaires Marie-Louise Cognacq-Jaÿ qui, avec son mari, avait créé le magasin La Samaritaine à Paris, présente la diversité des milieux écologiques de montagne.

D’autres sites sont plutôt dédiés à la vie animale, comme la ménagerie du Jardin des plantes ou le parc zoologique de Paris, mais aussi le marinarium de Concarneau (Finistère), rattaché à la plus ancienne station marine encore en activité (créée en 1859), qui présente la vie marine littorale, ou encore la réserve zoologique de la Haute-Touche (Indre) qui accueille plus de 1 300 animaux, des spécimens de la grande faune européenne comme des spécimens de cervidés, équidés ou bovidés du monde.

Quelques sites concernent la préhistoire, tels la galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée (Paris), l’abri Pataud (Dordogne) et le paléosite de Sansan (Gers), ou l’histoire des sciences comme l’harmas (friche, en provençal) du naturaliste Jean-Henri Fabre (Vaucluse).

Enfin, la galerie de Minéralogie et Géologie (Paris) permet la découverte du monde minéral à travers l’exposition de nombreux minéraux, dont des cristaux géants venus du Brésil, et d’œuvres de joaillerie.

Pour chaque site ouvert au public, l’ouvrage, richement illustré, propose une présentation générale avec quelques éléments d’histoire et donne diverses informations qui permettent, sans être exhaustif, de préparer utilement la visite : non pas les horaires ou les tarifs, mais les multiples facettes de la biodiversité, de la géodiversité et des collections à ne pas manquer. Et, contrairement à ce que suggèrent le sous-titre ou la quatrième page de couverture, ce guide n’est pas à réserver aux enseignants ou aux familles : tout un chacun y trouvera de quoi satisfaire son penchant naturaliste.