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Passeur de sciences

Publié en ligne le 21 décembre 2014
Passeur de sciences

Le dico des nouvelles découvertes étonnantes, originales, curieuses…

Pierre Barthélémy

Hugo & Cie, 2014, 283 pages, 17,50 €

Quelques femmes craquèrent et se mirent à hurler en agitant des bras, car c’était trop de preuves et de résultats scientifiques pour elles.

(p. 81)

Pierre Barthélémy est journaliste scientifique, auteur de chroniques scientifiques publiées dans divers titres de presse, les cahiers hebdomadaires « Science & Techno » du Monde, par exemple, et sur divers supports, comme le blog Passeur de sciences 1 qu’il propose sur le site Internet du Monde. Et, justement, dans un mouvement de translation rare et original du support virtuel vers le support papier, cet ouvrage est constitué d’une sélection de billets initialement publiés sur ce blog, soixante-dix-huit, pour être précis. On retrouve donc, dans les articles de ce « dictionnaire » – ils ont été classés selon un mot clé caractérisant chaque texte –, le dynamisme des textes courts (trois ou quatre pages). Et, si on apprécie le style de l’auteur, on regrettera quelques adaptations incongrues, sans doute liées au passage au livre, comme par exemple ce « comme le montre le graphique ci-dessous extrait de l’étude », graphique absent de l’ouvrage (p. 118), ou ces « codes d’attaque [nucléaire] de Barack Obama ou de François Hollande » dans un billet daté de juin 2011 (p. 26).

L’intérêt de ce livre (et du blog) est de mettre en perspective des recherches qui peuvent paraître bien théoriques et très éloignées des préoccupations de chacun en les rattachant à des aspects plus concrets de la vie quotidienne. Présentés le plus souvent de façon amusante, ces récits de science s’appuient sur des publications tirées des meilleures revues scientifiques. Ils sont l’occasion d’aborder une très grande variété de sujets, couvrant de nombreuses disciplines. Quelques exemples : vous apprendrez que l’acacia réduit à l’esclavage les fourmis (et de quelle manière), que le nombril héberge toute une biodiversité microbienne, que 17 est le « nombre de Dieu » au sudoku... Vous saurez tout de l’expérience de Stanford, en 1971, ou de l’exposé le plus sexy de toute l’histoire des sciences… Tout cela constitue une approche ludique et étonnante de la science.