Comment tout finira

Katie Mack est astrophysicienne au Canada, elle mène des recherches sur la matière noire et les premiers instants de l’univers. Ce livre, publié en 2020, a beaucoup de succès. Il offre en effet une très bonne vulgarisation scientifique. K. Mack prend le temps d’expliquer des notions complexes avec humour et simplicité.

K. Mack parle de l’origine de l’univers et de sa fin. Elle présente l’état des connaissances actuelles sur ses origines, dont le Big Bang, puis propose différents scénarios envisageables : le big crunch, la mort thermique, le big rip (l’expansion de l’univers s’accélère au point de déchirer toute structure liée par la gravité, même les atomes), la désintégration du vide, le rebond.

Elle développe les conséquences physiques souvent extrêmes de chaque scénario, reprenant les théories de relativité d’Einstein, de trous noirs, d’effet Doppler et de décalage vers le rouge ou le bleu, elle explique également comment Edwin Hubble a compris que l’univers est en expansion, ou les enjeux de la matière et de l’énergie noires. On comprend que nous n’existerions pas si le champ de Higgs avait une valeur légèrement différente. Selon le modèle issu de la physique quantique, on peut imaginer la fin du soleil qui devient une géante rouge avant de finir en naine blanche.

On comprend surtout que les connaissances cosmologiques actuelles sont à la fois solides et incomplètes, qu’il reste énormément de choses à découvrir. De plus, des petites variations dans nos connaissances pourraient avoir des conséquences très différentes. Cela dépend beaucoup de la densité de matière, de l’énergie noire, et des lois de la gravité.

On referme ce livre en ayant appris ou révisé de nombreuses notions avec une approche originale et plaisante. On garde de cette lecture un sentiment de vertige, une certitude ressort : l’avenir nous promet bien des surprises. Mais on a encore le temps de les digérer, la fin la plus probable (enfin ma préférée) de l’univers est prévue dans plus de 10¹⁰⁰⁰ ans.