À la découverte de la chimie
Publié en ligne le 20 juillet 2015De Boeck, 2012, 48 pages, 18 €
Lavoisier démontra également que la masse totale de la fiole scellée avec son contenu était la même avant et après la réaction.

Paul Depovere est professeur de chimie émérite à l’Université Catholique de Louvain. Il est connu en France comme auteur d’ouvrages de vulgarisation et traducteurs d’ouvrages de références parus initialement en anglais.
Dans une BD illustrée par Aurélie Koot, Paul Depovere nous invite à découvrir la chimie, à travers son histoire et la construction de différentes théories qui la jalonnent. Les différentes notions sont présentées avec l’aide des médiateurs que sont le chimiste et le chat (doué de la parole) qui figurent tous deux sur la couverture de l’ouvrage.
On découvre ainsi que l’être humain a transformé la matière dès la maîtrise du feu, mais que la chimie, en tant que science, a véritablement pris son essor au 17ème siècle, mettant progressivement fin à la pratique alchimique.
Ensuite, le récit se poursuit avec l’épopée de la théorie atomique (qui rend caduque la théorie des quatre éléments d’Aristote) jusqu’à la conservation de la matière (voir citation en exergue) et la classification périodique des éléments ; la découverte de la structure de l’atome à travers la radioactivité ; l’étude des états physiques (solide, liquide, gaz) de la matière et la définition de l’unité de quantité de matière, la mole ; l’invention de la pile électrochimique et la description des transformations chimiques associées. Ce sont en fait plusieurs chronologies imbriquées les unes dans les autres : l’histoire des sciences n’est, en effet, jamais un long fleuve tranquille.
Mise à part l’illustration de couverture qui est un peu caricaturale – un chimiste qui manipule, blouse ouverte, des tubes de liquides colorés remplis à ras bord, avec devant lui un montage farfelu et un flacon qui fume – les illustrations de A. Koot sont utiles pour mieux comprendre certaines explications : par exemple, l’expérience de Rutherford ou la notion d’orbitale atomique.
Les idées s’enchaînent agréablement, avec des transitions pertinentes entre les différentes parties présentées. Les approximations nécessaires dans le propos sont justifiées – tant par le souci de vulgarisation que par la contrainte de la faible pagination – et il reste, malgré cela, certains passages dont les notions sont difficiles à appréhender pour qui n’a pas étudié un peu la chimie. J’approuve donc entièrement l’éditeur qui précise sur son site Internet que “cette BD ravira les élèves de fin de secondaire, de premier cycle scientifique, et les amateurs de chimie”.
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Publié dans le n° 313 de la revue
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