La superstition dans les marchés financiers
Publié en ligne le 12 novembre 2025 - Science et décision -
Les facteurs psychologiques et cognitifs influencent les décisions des acteurs financiers, qu’ils soient investisseurs individuels ou professionnels. Les chercheurs en finance comportementale, un champ de recherche très actif depuis les années 1990, étudient cette influence et ont mis en évidence de nombreux cas dans lesquels les décisions des acteurs ne sont pas (ou pas parfaitement) rationnelles, contrairement au postulat de rationalité qui sous-tend les théories financières traditionnelles (voir encadré).
Les décisions irrationnelles que nous prenons parfois dans différents domaines de notre vie sont souvent dues au fait que nous employons des méthodes sous-optimales de prise de décision 1 et sommes sujets à des biais cognitifs. Ces imperfections affectent la façon dont nous recueillons et traitons l’information. Par exemple le biais d’aversion aux pertes nous pousse à accorder plus d’importance à une perte qu’à un gain équivalent. Les expériences menées dans de nombreux pays indiquent que, pour compenser le risque de perdre 100 €, le montant de gain minimal acceptable par la plupart des participants se situe dans une fourchette de 150 à 250 € (en supposant les probabilités de gain et de perte égales) [1]. Ce biais explique que de nombreux investisseurs rejettent des investissements qu’ils considèrent trop risqués (alors qu’une analyse des probabilités de gain et de perte montre qu’il s’agit d’investissements attractifs) ou qu’ils tendent à conserver plus longtemps les actions dont le cours a baissé depuis qu’ils les ont acquises (par rapport aux actions dont le cours a monté), dans l’espoir de « se refaire » et d’éviter ainsi la douloureuse matérialisation d’une perte [2]. De même, la littérature académique indique que les analystes financiers, pourtant des professionnels formés et expérimentés, sont enclins à adopter un « comportement de troupeau » : ils alignent souvent leurs recommandations d’achat ou de vente d’actifs financiers sur celles des autres investisseurs, plutôt que de mener leur propre analyse, ce qui peut concourir à créer des bulles financières [3].
Selon les théories financières classiques développées à partir du milieu du XXe siècle, les individus sont parfaitement informés, rationnels et à l’abri d’erreurs dues à des facteurs cognitifs, émotionnels ou sociaux. Ils sont capables d’identifier les choix optimaux, c’est-à-dire leur procurant l’utilité maximale. En économie, la notion d’« utilité » représente la satisfaction matérielle ou immatérielle procurée par la consommation d’un bien ou d’un service. Maximiser l’utilité requiert d’évaluer les divers résultats possibles d’une décision et de leur assigner des probabilités d’occurrence. Plus simplement, les individus analysent les avantages et inconvénients des choix qui s’offrent et sélectionnent le meilleur pour eux, selon leurs préférences.
Prenons un exemple de choix entre deux investissements de 100 €.
● Investissement A : vous estimez qu’en cas de succès vous récupérerez 140 €, et en cas d’échec 70 € ; chaque scénario a une probabilité de 50 %.
● Investissement B : en cas de succès vous récupérerez 200 €, et en cas d’échec 10 € ; chaque scénario a une probabilité de 50 %.
A et B présentent des espérances de gain identiques égales à 5 €. En effet :
Pour A : (140x0,5 + 70x0,5) – 100 = 5 ; pour B : (200x0,5 + 10x0,5) – 100 = 5.
Cependant, B présente un niveau de risque supérieur puisque, s’il tourne mal, vous perdrez 90 % de votre investissement (contre 30 % pour B). La finance traditionnelle postule que les individus sont réticents à prendre des risques quant à leur patrimoine. Ainsi, un investisseur rationnel et désirant maximiser sa richesse choisira A, puisque cet investissement offre la même espérance de gain que B mais présente un risque inférieur.
La finance traditionnelle suppose également que les marchés financiers sont efficients, c’est-à-dire que les prix des actions (et autres actifs financiers) reflètent toute l’information disponible à un moment donné. Il est par conséquent peu probable qu’un investisseur, même professionnel, soit capable de « battre le marché » sur une longue période.
La finance comportementale prend en compte le fait que les individus sont faillibles et ne sont pas toujours rationnels : ils analysent les données en fonction de leurs connaissances et expériences personnelles, sont sujets à des biais cognitifs et prennent donc parfois des décisions non optimales. Ces imperfections remettent en cause l’hypothèse d’efficience des marchés. Parmi les principaux facteurs affectant nos décisions financières, selon les chercheurs en finance comportementale, on peut citer :
La rationalité limitée : nos capacités cognitives sont limitées, nous disposons souvent d’une information partielle, d’un temps d’analyse limité, et adoptons en conséquence des solutions satisfaisantes mais pas toujours optimales, par exemple lors de l’acquisition de biens de consommation, d’un logement ou d’un portefeuille d’actions.
Les biais cognitifs, notamment :
● L’aversion aux pertes : dans le domaine financier, l’impact émotionnel négatif d’une perte est supérieur à l’impact émotionnel positif d’un gain de même montant.
● L’effet de cadrage : la façon dont un choix financier est présenté influence notre décision.
● L’excès de confiance en soi, qui pousse certains investisseurs et dirigeants d’entreprise à prendre des risques excessifs.
● Le biais de confirmation, qui pousse certains investisseurs à négliger des informations nouvelles qui sont contraires à leurs présupposés ou à leurs croyances.
Les facteurs biologiques : par exemple, des études empiriques indiquent que l’exposition à un niveau élevé de testostérone prénatale est associée à une moindre aversion au risque chez les investisseurs, tant pour les hommes que pour les femmes (Garbarino et al., 2011).
Les facteurs culturels, qui influencent notamment l’attitude face au risque et l’arbitrage entre court terme et long terme.
Les interactions sociales avec nos pairs, les médias et les réseaux sociaux, qui influencent nos décisions financières.
Références
- Baker H et al., Advanced Introduction to Behavioral Finance, Edward Elgar Pub. Ltd., Cheltenham, Royaume-Uni, 2023.
- Dossier sur la finance comportementale, Revue Française de Gestion, 2005, 31, n° 157.
- Garbarino E, Slonim R, Sydnor J, “Digit Ratios (2D:4D) as Predictors of Risky Decision Making for Both Sexes”, Journal of Risk and Uncertainty, 2011, 42:1-26.
Mais nos décisions sont aussi influencées par la façon dont nous comprenons le fonctionnement du monde. Ainsi, les valeurs et les croyances affectent le comportement des acteurs financiers. Par exemple, l’exclusion des « actions du péché » (sin stocks) par certains investisseurs est ancienne et bien documentée [4]. Il s’agit d’actions émises par des entreprises dont l’activité cherche à exploiter les vices et faiblesses humaines ou est considérée comme non éthique (pornographie, jeux d’argent, alcool, tabac, voire armement ou biotechnologies) et qui sont exclues des portefeuilles d’investisseurs, notamment affiliés à des institutions religieuses. Cette pratique est également adoptée dans la finance « verte » avec l’exclusion d’activités polluantes (hydrocarbures…) par certains gérants de fonds [5]. Certains États de culture musulmane interdisent le prêt avec intérêt, contraire aux préceptes du Coran, et des études empiriques indiquent que, même lorsque ces prêts sont autorisés, un niveau élevé de croyance religieuse est associé à une plus faible propension à emprunter auprès de banques et autres institutions financières [6].
Incertitude, stress et superstition
Notre compréhension du monde est parfois affectée par des croyances fort peu rationnelles : les superstitions, qui attribuent à certains objets, nombres ou rituels le pouvoir magique d’influencer l’état du monde et, en particulier, nos vies. Les chercheurs en psychologie indiquent que la pensée magique nous donne une illusion de contrôle face à des situations sur lesquelles nous n’avons pas de prise [7]. La recherche confirme que les situations de stress favorisent les comportements superstitieux. C’est le cas, par exemple, des étudiants à la veille d’un examen ou des sportifs avant une compétition importante : certains portent des vêtements ou objets porte-bonheur et accomplissent des rituels bizarres comme faire deux fois le tour de son immeuble ou embrasser le terrain (pour une synthèse sur les sources de la pensée magique voir [8], chapitre 3).
Les décisions financières sont prises en contexte d’incertitude car nul n’est capable de prévoir l’état futur des marchés ; nombre d’événements susceptibles d’avoir un impact économique soudain sont par nature imprévisibles (catastrophes naturelles, guerres, épidémies). Le recours à la superstition est donc un moyen possible d’établir une illusion de contrôle face à des décisions importantes et risquées telles que l’achat d’un logement ou d’un portefeuille d’actions. Le rôle de la superstition en finance a pourtant été assez peu étudié. Des études menées aux États-Unis suggèrent que certains investisseurs en bourse modifient leur comportement lors des vendredi 13 [9].
Nous présentons dans cet article trois recherches menées en Chine et dans des pays de culture chinoise. La Chine présente l’avantage d’être dotée de traditions confucianistes et taoïstes qui font que les superstitions numérologiques y sont omniprésentes [10]. De plus, elle possède des marchés financiers développés, ce qui facilite le recueil de données.
En numérologie chinoise les chiffres 6, 8 et 9 (en particulier le 8) portent chance car ils se prononcent de façon similaire à des mots tels que « prospérité » ou « longévité » et le 4 porte malheur car il est proche du mot « mort ». Il est établi que ces superstitions ont un impact sur les comportements économiques. Par exemple, les publicités et les prix proposés aux consommateurs chinois incluent fréquemment des 8 et excluent les 4 [11], et les consommateurs taïwanais sont prêts à payer plus cher un paquet contenant 8 balles de tennis que 10 [12].
Superstition et introduction en bourse
L’introduction en bourse d’une entreprise consiste à rendre ses actions librement négociables sur un marché d’actions, ce qui permet à tout investisseur de les acheter ou de les vendre. Cette opération est fréquente pour les entreprises qui ont grandi et se sont internationalisées car elle permet de faciliter leur financement, leur donne une forte visibilité et offre une liquidité aux actionnaires.
L’introduction en bourse présente un dilemme pour les actionnaires historiques 2. Il s’agit de déterminer un prix d’introduction (auquel les actions seront offertes au public) suffisamment élevé pour optimiser leurs gains mais attractif pour les nouveaux actionnaires afin que l’opération soit un succès. De leur côté, les nouveaux actionnaires prennent aussi un risque car ils disposent d’informations limitées sur la situation et les perspectives de l’entreprise. Dans ce contexte de forte incertitude, tout élément permettant de rassurer les actionnaires potentiels est appréciable, et la numérologie est susceptible de jouer un rôle si de nombreux investisseurs en partagent la croyance. En effet, lors d’une introduction en bourse, un pseudonyme et un code numérique sont attribués à l’action concernée par la société qui gère la bourse en question afin de simplifier les transactions 3.
Une étude académique menée sur les principales bourses chinoises indique des résultats suggérant une forte influence de la superstition numérologique sur les introductions en bourse (cette étude porte sur la totalité des 1 500 introductions en bourse opérées sur les bourses de Shanghai et Shenzhen entre 1990 et 2013, et ouvertes exclusivement aux investisseurs chinois) [10]. D’une part, les numéros d’actions « chanceux » sont plus fréquents (et les « malchanceux » plus rares) que ne l’impliquerait une distribution aléatoire. On constate que les numéros chanceux sont 15 % plus fréquents, et les numéros malchanceux 41 % moins fréquents, que si la distribution était aléatoire ! Précisons qu’il n’y a pas en Chine de règle officielle d’attribution des codes numériques aux actions telle que, par exemple, une attribution par ordre chronologique, ce qui crée des opportunités pour les entreprises d’influencer le choix du code. Les auteurs en concluent que les dirigeants de certaines entreprises parviennent à influencer le choix du code dans l’espoir qu’un numéro chanceux (ou l’absence d’un numéro malchanceux) ait un impact favorable sur le succès de l’introduction. Le font-ils parce qu’ils sont eux-mêmes superstitieux ou parce qu’ils estiment que certains investisseurs le sont ?
Le second résultat porte sur le prix fixé à l’introduction. Les auteurs montrent que les actions portant des numéros chanceux bénéficient d’une surévaluation de 11 % (en moyenne) à l’introduction, par rapport à celles portant des numéros malchanceux, car elles bénéficient d’une demande supérieure de la part des investisseurs. Cette surévaluation, qui bénéficie aux actionnaires historiques des entreprises supposées « chanceuses », disparaît cependant après trois ans car, avec le temps, des informations nouvelles sont disponibles et, l’incertitude diminuant, l’influence de la superstition décroît.
Superstition et marché immobilier
L’acquisition d’un logement est une décision importante et risquée. Le bien sera-t-il conforme aux attentes ? Présente-t-il des vices cachés ? Comment évolueront son environnement et le marché immobilier dans le futur ? Devant tant d’incertitudes il est possible que certains acquéreurs s’en remettent à la superstition pour choisir leur bien. En Europe, certaines agences immobilières indiquent d’ailleurs que les maisons situées au numéro 13 se vendent à des prix inférieurs aux maisons voisines [13].
Une recherche originale menée à Singapour permet de confirmer l’influence des numéros des logements sur le marché immobilier [14]. Elle indique que les acheteurs de logements d’origine chinoise achètent en plus grande proportion les appartements portant des numéros chanceux que les acheteurs d’autres origines. De plus, les appartements neufs qui portent des numéros chanceux se vendent plus cher (en moyenne 1,9 % de plus au m2) et ceux portant des numéros malchanceux moins cher (1,3 % de moins) que les appartements comparables portant des numéros neutres.
Le marché immobilier singapourien présente des caractéristiques qui permettent aux auteurs de s’assurer que c’est bien la superstition numérologique qui est à l’origine des écarts de prix constatés. Le gouvernement a émis des règles strictes de numérotation des immeubles neufs, et des appartements à l’intérieur de ces immeubles, ce qui empêche les promoteurs immobiliers de biaiser l’offre en choisissant de ne pas utiliser de numéros malchanceux 4. De plus, des données détaillées sur les caractéristiques des biens sont disponibles et les auteurs ont uniquement pris en compte les immeubles privés neufs et de grande hauteur, dans lesquels les plans des étages sont homogènes. Ceci permet d’éliminer les différences de prix dues à d’autres facteurs (qualité de construction, état des appartements, étage…). Enfin, la société singapourienne est multiculturelle, avec une majorité de résidents d’origine chinoise et plusieurs minorités non chinoises (malais, indiens…) qui peuvent servir de groupe de contrôle.
Année zodiacale et prise de risque
Une autre superstition issue de la tradition chinoise est celle de « l’année zodiacale ». Selon l’astrologie chinoise, l’année de naissance d’un individu influence sa personnalité et sa réussite personnelle et professionnelle. Les années portent le nom d’un animal, se répètent par cycle de douze et une personne est supposée avoir de la malchance lors de son année zodiacale, qui revient tous les douze ans suivant son année de naissance. Cette superstition est très répandue dans les pays de culture chinoise et conduit de nombreuses personnes à éviter de prendre des décisions importantes (se marier, acheter une maison) lors de leur année zodiacale [15].
Les auteurs d’une recherche récente menée en Chine montrent que cette croyance a un effet mesurable sur certains comportements économiques [16]. Le premier résultat, basé sur une enquête nationale auprès des investisseurs, indique que, en moyenne, les répondants augmentent leur aversion aux investissements risqués lors de leur année zodiacale : le choix d’investissements sans risque est 5 % plus fréquent lors de ces années 5.
Les auteurs étudient ensuite les décisions prises par les dirigeants d’entreprise, en particulier deux types de décisions qui impliquent un engagement financier élevé pour l’entreprise et ont une rentabilité incertaine : (1) les dépenses de recherche et développement (R&D), qui visent à développer de nouvelles technologies et de nouveaux produits dont le succès sur le marché est par nature incertain ; (2) les rachats d’entreprises, opérations qui aboutissent souvent à un échec financier car la situation réelle de l’entreprise rachetée n’est jamais complètement connue et sa bonne intégration après l’opération est incertaine [17].
L’étude porte sur les sociétés cotées en bourse, qui présentent l’avantage de publier leurs comptes et de fournir des informations sur leurs dirigeants, notamment l’année de naissance. Les résultats indiquent une baisse moyenne des dépenses de R&D et des rachats d’entreprises lors des années zodiacales des présidents, ce qui montre que la superstition qui associe année zodiacale et malchance en conduit certains à éviter ou à réduire les investissements présentant un risque élevé. Il est intéressant de noter que les auteurs constatent un effet de rattrapage (un rebond des investissements) lors de l’année qui suit l’année zodiacale du président, ce qui suggère que ces investissements ne sont pas annulés mais simplement reportés.
Conclusion
Les acteurs financiers, comme nous tous, n’agissent pas toujours de façon rationnelle. Les recherches présentées dans cet article montrent que la superstition, lorsqu’elle est largement partagée, peut perturber les comportements sur les marchés financiers. Elle influence les préférences de certains acteurs, ce qui peut affecter l’offre et la demande de produits financiers ou immobiliers, entraîner des écarts de prix en faveur des biens supposés « chanceux » et impacter les choix d’investissements des entreprises et des particuliers. Pourtant, la superstition numérologique repose sur deux suppositions qui n’ont aucune base rationnelle : tout d’abord qu’un nombre pourrait porter bonheur ou malheur parce qu’il se prononce comme certains mots, et ensuite que le numéro que porte une action ou un appartement pourrait influencer l’avenir de ces biens et de leurs propriétaires. Ces recherches, et bien d’autres, posent la question de la rationalité en finance et de l’efficience des marchés financiers, débats qui dépassent le cadre de cet article.
1| Kahneman D, Thinking, fast and slow, Penguin Books, 2011 (traduction française : Système 1, Système 2 : Les deux vitesses de la pensée, Flammarion, 2012).
2| Shefrin H, Statman M, “The Disposition to Sell Winners Too Early and Ride Losers Too Long”, Journal of Finance, 1985, 40 : 777-90.
3| Welch I, “Herding among Security Analysts”, Journal of Financial Economics, 2000, 58:369-96.
4| Fabozzi F et al., “Sin stock returns”, The Journal of Portfolio Management, 2008, 82-94.
5| “An introduction to responsible investment : Screening and exclusions”, PRI, 21 octobre 2024.
6| Uppal J et al., “Muslim Attitudes Towards Financial Institutions. Evidence from the MENA Region”, rapport en prépublication sur le site SSRN, non évalué par les pairs, 2024.
7| Zhang Y et al., “Reversing one’s fortune by pushing away bad luck”, Journal of Experimental Psychology : General, 2014, 143:1171.
8| Ripoll T, Pourquoi croit-on ? Psychologie des croyances, Éditions Sciences Humaines, 2020.
9| Vähämaa E, Peltomaki J, “Friday the Thirteenth and the Stock Market”, Electronic Journal, mars 2010.
10| Hirshleifer D. et al., “Superstition and financial decision making”, Management Science, 2018, 64:235-52.
11| Simmons LC, Schindler RM, “Cultural superstitions and the price endings used in Chinese advertising”, Journal of International Marketing, 2003, 11:101-11.
12| Block L, Kramer T, “The effect of superstitious beliefs on performance expectations”, Journal of Academic Marketing Science, 2009, 37:161-69.
13| Demoulin A, « Votre maison coûte-t-elle moins cher parce qu’elle est au n°13 ? », L’Express, 13 mai 2011.
14| HE J et al., “Superstition, conspicuous spending, and housing market : Evidence from Singapore”, Management Science, 2020, 66:783-804.
15| Liu J, Hua SXW, “The Chinese Zodiac Culture”, China Economics Publishing House, 2006.
16| Fisman R et al., “Superstition and risk-taking : Evidence from ‘zodiac year’ beliefs in China”, Management Science, 2023, 69:5174-88.
17| Roll R, “The Hubris Hypothesis of Corporate Takeovers”, Journal of Business, 1986, 59:197-216.
1 Les heuristiques permettent de trouver rapidement des réponses, souvent non optimales, à des questions complexes, par exemple en leur substituant inconsciemment une question plus simple.
2 Les actionnaires présents au capital avant l’introduction en bourse, qui valident cette opération.
3 Par exemple l’action TotalEnergies, cotée sur Euronext Paris, a pour pseudonyme TTE et pour numéro FR0000120271.
4 Ce n’est pas le cas partout. Par exemple aux États-Unis ces règles sont moins strictes et de nombreuses tours n’ont pas d’étage numéro 13.
5 Les auteurs introduisent des variables de contrôle (âge, genre, statut professionnel…) et mènent divers tests de robustesse afin de s’assurer que la différence d’aversion au risque est bien liée à l’année zodiacale.
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L'auteur
Christophe Bonnet
Docteur en sciences de gestion, HDR, Christophe Bonnet est professeur de finance à Grenoble École de Management.
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