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Quelques questions relatives au sixième rapport du Giec

Publié en ligne le 12 décembre 2022 - Climat -
Introduction du dossier

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du Climat (Giec) a été créé en 1988 en vue de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur le changement climatique, ses causes, ses impacts et d’évaluer les stratégies à mettre en place pour le limiter et s’y adapter. Il a produit cinq rapports d’évaluation (Assessment Reports ou AR) et est en train d’en finaliser un sixième (AR6).

Trois groupes de travail se focalisent sur les thématiques abordées par le Giec :

  • « Les sciences du climat » (Groupe I),
  • « Les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité au changement climatique » (Groupe II)
  • et « Les actions possibles pour limiter ce changement climatique et ses impacts » (Groupe III).

Ces trois groupes ont rendu public leurs rapports respectifs dans le cadre de l’AR6 (en 2021 pour le Groupe I et en 2022 pour les deux autres). Un rapport de synthèse, qui reprend les éléments principaux des trois groupes, est aussi élaboré. Par ailleurs, le Giec produit également des rapports plus focalisés. Ainsi, ces dernières années, des rapports ont été produits sur « Réchauffement planétaire de 1,5 °C » (2019) en réponse à une commande des États faite à l’occasion de la COP21 à Paris en 2015, « L’océan et la cryosphère 1 dans le contexte du changement climatique » (2019) et « Changement climatique et terres émergées » (2020).

Une synthèse de l’ensemble de ces documents est prévue pour fin 2022 ou début 2023. Selon le Giec, ce rapport doit « synthétiser et intégrer les éléments contenus dans les rapports d’évaluation et les rapports spéciaux » et « doit être rédigé dans un style non technique convenant aux politiques et aborder un large éventail de questions pertinentes pour les décideurs politiques mais neutres sur le plan politique, approuvées par le panel [le Giec] » [1]. Il sera composé de deux parties : un résumé à l’intention des décideurs de cinq à dix pages et un rapport plus long de trente à cinquante pages.

Le Giec propose-t-il des décisions politiques ?

Pour élaborer ses rapports, le Giec s’appuie sur un panel d’experts dont la mission consiste à « fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socioéconomiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade » [1]. Il n’a donc pas un rôle prescriptif et ne vise pas à se substituer aux décideurs. Les rapports produits cherchent à déterminer l’état du consensus scientifique et apporter un éclairage sur ce consensus, y compris son degré de certitude, les éventuelles divergences ou l’absence d’information fiable sur certains points particuliers. Mais il ne décide ni des objectifs à atteindre, ni des moyens pour y parvenir.

Une baignade à Asnières,
Georges Seurat (1859-1891)

Ainsi, le rapport du groupe III de l’AR6 qui vient d’être publié analyse les solutions et trajectoires permettant de limiter le changement climatique à 1,5 ou 2 °C par rapport à une référence prise sur la seconde moitié du XIXe siècle. Ces niveaux de réchauffement n’ont pas été choisis par le Giec, mais répondent à une saisine de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC [2]). Celle-ci faisait suite aux accords de Paris (COP21) de 2015 qui s’étaient fixés un objectif de « [contenir] l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels » [3]. Le Giec n’a donc pas décidé que c’était là un objectif souhaitable, mais évalue les moyens d’action pour y parvenir.

Les rapports complets rédigés par les trois groupes sont publics, mais volumineux (près de 10 000 pages au total). Ils ne sont pas destinés à une lecture par le grand public, ni même par les décideurs, mais servent de référence pour l’élaboration des « résumés pour les décideurs », beaucoup plus courts (une trentaine de pages chacun) et écrits dans un langage plus accessible. Contrairement aux rapports complets qui sont élaborés uniquement par les experts, les résumés donnent lieu à un processus de négociation et d’approbation phrase par phrase entre les scientifiques rédacteurs et les représentants des États. Certains voient là une interférence du politique. Il est vrai que l’intervention des États sur la manière dont les résultats sont présentés peut être significative, mais rappelons que tout ce qui est dans le résumé doit être dans le rapport complet (donc sans intervention des États) et que les scientifiques rédacteurs peuvent s’opposer aux demandes de modification.

Une science sans politique ?

Le Groupe I sur les « sciences du climat » fait appel à des spécialistes de domaines très variés : « les gaz à effet de serre et les aérosols dans l’atmosphère ; changements de température dans l’air, la terre et l’océan ; le cycle hydrologique et les régimes changeants des précipitations (pluie et neige) ; conditions météorologiques extrêmes ; glaciers et calottes glaciaires ; océans et niveau de la mer ; biogéochimie et cycle du carbone ; et sensibilité au climat » [4] et combine dans ses évaluations des observations, des modélisations et des simulations informatiques. Il s’agit là de disciplines solidement établies, pour lesquelles une confrontation des modèles avec les observations du passé et du présent est possible.

Le Groupe II évalue les « les impacts du changement climatique, d’un point de vue mondial à un point de vue régional, sur les écosystèmes et la biodiversité, ainsi que sur les êtres humains et leurs diverses sociétés, cultures et organisations » ainsi que les vulnérabilités de ces systèmes et leurs capacités à s’adapter dans « une approche équitable et intégrée des efforts d’atténuation et d’adaptation à toutes les échelles » [5]. Les disciplines des auteurs de ce rapport sont plus variées que pour le groupe I. On y trouve des spécialistes de la santé, de l’agriculture, des infrastructures, de la biodiversité… Là encore, puisque le changement climatique est déjà présent, il est possible de confronter les théories avec la réalité observée.

Le Groupe III, quant à lui, s’intéresse aux solutions qui pourraient être mises en place pour limiter le changement climatique et s’y adapter, y compris « la faisabilité technique, le coût et les environnements favorables qui permettraient l’adoption de mesures ». Ces environnements incluent « les instruments politiques, les options de gouvernance et l’acceptabilité sociale ». Par ailleurs, le Groupe III évalue les synergies entre les mesures prises pour limiter le changement climatique et les objectifs de développement durable adoptés par l’ONU [6] qui relèvent de choix de société. Le Groupe III fait largement appel à des disciplines comme l’économie et les sciences sociales. Ces dernières ne peuvent pas prétendre à un niveau de solidité, ni même de consensus interne, comparable à celles relatives à la physique du climat. Ainsi, comme le notait Jean-Charles Hourcade, économiste et auteur coordinateur de plusieurs chapitres des rapports passés du groupe III, ces domaines conduisent à « aborder des questions économiques et éthiques pour lesquelles garantir la neutralité de la science devient plus problématique » et où « les incertitudes sont d’un ordre de grandeur supérieur à celles des modèles climatiques et qui sont difficilement isolables de questions éthiques et politiques » [7].

Avant la tempête (Nuages),
Karel Purkyně (1834-1868)

Consensus, unanimité et certitude

Le consensus, ce n’est ni l’unanimité, ni la certitude. Il peut y avoir un consensus sur le fait que notre compréhension est imparfaite, et il peut y avoir des avis divergents sur des faits reconnus comme quasi certains par une majorité d’experts. Dans ses rapports, le Giec donne un niveau de confiance associé à ses conclusions. Un document méthodologique publié en 2017 [8] présente les recommandations du Giec pour le traitement des incertitudes, pour la prise en compte de la qualité des informations disponibles et sur la manière de communiquer sur le degré de confiance à accorder aux conclusions énoncées (voir figure).

Certitude, qualité de l’information, confiance dans les conclusions

Représentation de la confiance donnée à une conclusion du rapport en fonction des éléments qui y conduisent et de l’accord entre les différents éléments disponibles. La confiance augmente vers le coin supérieur droit, comme le suggère l’intensité croissante de l’ombrage, lorsqu’il y a de multiples sources indépendantes de preuves de haute qualité, et lorsque les estimations indépendantes sont cohérentes.

Source
“Guidance note for lead authors of the IPCC fifth assessment report on consistent treatment of uncertainties”, Giec, 2017. Sur ipcc.ch. Traduction de la figure par nos soins.

Le niveau de confiance synthétisant le jugement des équipes d’auteurs quant à la validité d’un fait est exprimé sur une échelle de cinq qualificatifs : « très faible », « faible », « moyen », « élevé » et « très élevé ». Lorsque l’incertitude peut être évaluée, des termes tels que « probable » ou « pratiquement certain » sont utilisés. Le Giec précise la définition qu’il donne à ces termes via une probabilité. Ainsi, un résultat peut être jugé « pratiquement certain » (99-100 % de probabilité), « très probable » (90-100 %), « probable » (66-100 %), « aussi probable que non probable » (33 à 66 %), « peu probable » (0-33 %), « très improbable » (0-10 %) et « exceptionnellement improbable » (0-1 %).

Par exemple, le fait que le réchauffement climatique observé depuis 1979 résulte de l’augmentation de l’effet de serre anthropique (dû aux activités humaines) est évalué comme « très probable » alors que l’augmentation des précipitations sur les terres n’est que « probable » et l’augmentation de la température des océans est « pratiquement certaine ». Le fait que la proportion de cyclones les plus intenses a augmenté est jugée comme « probable », mais la confiance est « faible » sur l’évolution future du nombre de cyclones.

Les « recherches du Giec »

Le Giec le précise clairement : il « ne mène pas ses propres recherches, n’exécute pas de modèles informatiques et n’effectue pas de mesures des phénomènes climatiques ou météorologiques » [9]. Son rôle est d’évaluer la littérature scientifique et d’examiner de façon critique toutes les informations qui lui sont soumises. Ainsi, à l’image des agences sanitaires qui évaluent les risques des produits pharmaceutiques ou des produits phytosanitaires, le Giec ne produit pas directement de la connaissance mais examine, suivant un processus explicite, l’ensemble des informations disponibles.

Rappelons aussi qu’il n’y a pas de « chercheur du Giec ». Les auteurs ne sont pas employés par l’organisme et ne sont pas directement rémunérés pour cette tâche. Ils conservent leur employeur d’origine qui les autorise à consacrer une partie de leur temps de travail à la rédaction du rapport. Même les participations aux quelques conférences organisées pour l’élaboration du rapport ne sont pas financées par le Giec, sauf pour quelques auteurs issus de pays en voie de développement qui ne peuvent pas être financés par ailleurs.

Sur la base d’un premier projet de rapport, tous les experts qui le souhaitent peuvent s’inscrire en tant que relecteur et formuler leurs suggestions [10]. Ainsi, pour le rapport du groupe I de l’AR6, 23 000 commentaires ont été reçus sur la première version, et il y en a encore eu 51 000 pour la seconde. Les auteurs doivent prendre en compte l’ensemble des commentaires reçus, mais cela n’implique pas nécessairement une modification du texte. Les commentaires reçus et la manière dont ils ont été pris en compte sont rendus publics, mais seulement après la publication du rapport (exemples sur [11], “Draft and Review Material”).

L’énergie nucléaire dans le dernier rapport du Giec

Les rapports du Giec sont souvent utilisés dans le débat public pour servir d’argument en faveur de telle ou telle proposition. Les questions relatives à l’énergie sont particulièrement propices à cette exploitation. Ainsi, un candidat à la dernière élection présidentielle affirmait-il, à propos de la production d’électricité, que, « ce que dit clairement le rapport du Giec, c’est que les énergies renouvelables ont un potentiel quatre fois supérieur au nucléaire pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre » [12]. Pour Greenpeace, les rapports du Giec montreraient que « les bénéfices théoriques que l’énergie nucléaire pourraient apporter dans la lutte contre les dérèglements climatiques sont […] bien trop faibles, trop lents, trop coûteux et trop risqués » [13]. Une lecture attentive des derniers rapports des trois groupes de travail montre que c’est là une interprétation abusive.

Rappelons à nouveau que le Giec ne prescrit pas les solutions qui doivent être adoptées, mais évalue le potentiel de chacune. Au niveau mondial, il voit un potentiel de croissance beaucoup plus élevé pour les énergies renouvelables (EnR, éolien et solaire en particulier) que pour l’énergie nucléaire, à tel point que cette dernière est à peine mentionnée dans le résumé pour les décideurs. Le rapport du Groupe III [14] insiste sur le fait que le coût des EnR a fortement diminué tandis que les réacteurs nucléaires en construction ont accumulé retards et surcoûts. Les scénarios publiés dans la littérature scientifique montrent une part du nucléaire très variable, mais rarement dominante. En effet, le développement de cette énergie est « affecté par des dépassements de budget, des coûts d’investissement élevés, la problématique de l’entreposage des déchets, et des variations de l’acceptabilité sociale et du niveau de soutien politique ». Le nucléaire est donc vu comme une contribution potentielle à la lutte contre le changement climatique, mais avec de nombreuses limitations. Le rapport constate aussi la place variable de cette énergie selon les pays : « L’énergie nucléaire est considérée comme stratégique pour certains pays, tandis que d’autres prévoient d’atteindre leurs objectifs d’atténuation sans énergie nucléaire supplémentaire. »

Vanité, attr. à Philippe de Champaigne (1602-1674)

Il ne resterait que trois ans pour agir ?

Suite à la présentation du rapport du Groupe III en avril 2022, de nombreux médias, ONG et acteurs politiques ont affirmé que le Giec donnait trois ans pour agir dans le but de garder une planète vivable : « Réchauffement climatique : plus que trois ans pour agir, s’alarment les experts du Giec » (Le Parisien, 4 avril 2022), « Trois ans pour arrêter de mentir et agir » (France Culture, 4 avril 2022), « Trois ans pour garder une planète “vivable” : les enseignements alarmants du dernier rapport du Giec » (France Inter, 4 avril 2022), « Trois ans pour garder une planète vivable, c’est maintenant ou jamais que nous devons agir » (Yannick Jadot sur Twitter, 5 avril 2022).

Il s’agit là d’une erreur d’interprétation. Voici ce que contient le résumé pour les décideurs : « Les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient atteindre un pic entre 2020 et au plus tard avant 2025 dans les trajectoires mondiales modélisées qui limitent le réchauffement à 1,5 °C […] et dans celles qui limitent le réchauffement à 2 °C […] et supposent une action immédiate. » Les « trois ans » représentent la période qui nous sépare de 2025, année à partir de laquelle les émissions de gaz à effet de serre devraient décroître pour permettre d’atteindre les objectifs de 1,5 °C ou 2 °C. Pourtant, les émissions de CO2 montrent une croissance continue, brièvement interrompue par la crise de la Covid-19. Inverser cette tendance en 2025 implique une action immédiate. Inverser la tendance n’est, de plus, qu’une partie de l’objectif : il reste ensuite à continuer d’œuvrer pour suivre les parcours permettant d’atteindre la neutralité carbone. Notons par ailleurs que, contrairement aux émissions mondiales, les émissions françaises diminuent depuis une dizaine d’années, y compris en tenant compte des importations. Dans un certain sens, la France respecte donc déjà cet objectif de pic d’émission, sans pour autant être sur une trajectoire permettant d’arriver à la neutralité carbone au milieu du siècle.

Conclusion

Les actions à entreprendre face au réchauffement climatique relèvent d’abord de décisions politiques, économiques et sociales. Certains voient la sobriété comme le principal levier d’action ; d’autres misent sur les technologies pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre sans changer nos modes de vie ; d’autres encore recommandent l’adaptation au changement climatique. Ces différentes orientations, ou plutôt la part que l’on choisit de donner à chacune, relèvent de la décision politique mais, vu la nature des sujets traités, l’éclairage scientifique est fondamental. Les productions du Giec apportent cette synthèse des connaissances. Les décideurs se doivent d’en prendre connaissance pour fonder leurs choix sur des éléments solides. C’est également nécessaire à quiconque veut se forger une opinion fondée sur des faits. C’est dans cet esprit que Science et pseudo-sciences a rendu compte du dernier rapport du Groupe I, paru en 2021 [15].

Dans ce numéro, nous donnons les principaux résultats des trois groupes sur la base des résumés pour les décideurs.

Références


1 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “AR6 synthesis report : climate change 2022 : sixth assessment cycle”, Report, 2022.
2 | Nations unies, « Qu’est-ce que la CCNUCC, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ? », Processus et réunions, 2022.
3 | Nations unies, « Qu’est-ce que l’accord de Paris ? », Processus et réunions, 2022.
4 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “The Physical Science Basis”, Working group I, 2022.
5 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “Impacts, adaptation and vulnerability”, Working group II, 2022.
6 | Nations Unies, « 17 objectifs pour sauver le monde », Objectifs de développement durable, 2022.
7 | Hourcade J, « Des liens compliqués entre sciences et politique à propos du Giec », Revue Projet, 2009.
8 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “Guidance note for lead authors of the IPCC fifth assessment report on consistent treatment of uncertainties”, Cross-working group, 2017.
9 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “What literature does the IPCC assess ?”, Factsheet, juillet 2021.
10 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “How does the IPCC review process work ?”, Factsheet, site du juillet 2021.
11 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “Climate change 2013 : the physical science basis”, Report, 2013.
12 | Jadot Y, tweet de France Inter, 7 avril 2022. Sur twitter.com
13 | Greenpeace, « Le Giec considère-t-il le nucléaire comme une solution pour le climat ? », 2022.
14 | Intergovernmental Panel on Climate Change, “Climate change 2022 : mitigation of climate change”, Working group III, 2022.
15 | Bréon FM, « Le sixième rapport du Giec sur la physique du climat », SPS n° 338, octobre 2021.

1 La cryosphère désigne l’ensemble des constituants de la Terre composés d’eau à l’état solide : banquises, icebergs, sols enneigés, glaciers, calottes glaciaires, sols gelés de façon permanente ou saisonnière (pergélisol, permafrosts), etc.

Publié dans le n° 341 de la revue


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Les auteurs

François-Marie Bréon

François-Marie Bréon est chercheur physicien-climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de (...)

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Jean-Paul Krivine

Rédacteur en chef de la revue Science et pseudo-sciences (depuis 2001). Président de l’Afis en 2019 et 2020. (...)

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