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La vérité est ailleurs : le complotisme comme fiction

Publié en ligne le 4 janvier 2022 - Conspirationnisme -
Ce texte est adapté d’un ouvrage paru en octobre 2021 (Le Complotisme. Culture, cognition, société, Mardaga).

Il n’est pas nécessaire de croire aux fantômes pour aimer les histoires de fantômes. De même, il n’est pas nécessaire d’être complotiste pour apprécier de bonnes théories du complot : au même titre que les zombies, les sabres laser, les extraterrestres et les super pouvoirs, ces théories s’avèrent particulièrement séduisantes pour nos cerveaux friands d’intrigues et de mystères. Nous pensons qu’une compréhension du succès des usages fictionnels de la thématique du complot peut nous aider à mieux saisir en quoi consiste le complotisme « dans la vraie vie ».

L’illusion trompeuse de l’image

Croire au complot c’est, bien souvent, croire à l’image, du moins chercher et détecter l’image qui sera la preuve ultime et irréfutable du complot. La philosophe Aurélie Ledoux [1] fait une analogie entre les complotistes et Saint-Thomas, avec leurs croyances respectives dans « la valeur indicielle de l’image ». Il faut bien reconnaître, de ce point de vue, que le cinéma a été une source d’inspiration pour bon nombre de « documentaires » complotistes ultérieurs (ou « documenteurs » pour reprendre l’expression du journaliste Thomas Huchon), de Loose Change à Hold-up en passant par Vaxxed. Nos croyances nous amènent à voir dans l’image, qui prend alors valeur de démonstration, ce que l’on souhaite voir ou ce que l’on recherche. La paréidolie, qui est une forme d’illusion d’optique, conduira certains à associer à une image informe ou ambiguë un sens clair et identifiable. Hélas pour Saint-Thomas et nombre de complotistes contemporains, il arrive que nos sens (et notre cerveau) nous trompent [2]. L’exemple prototypique de l’importance de l’image pour le complotisme moderne est le film en 8 mm de Zapruder, témoin de l’assassinat de John F. Kennedy en 1963. Ce film montre les seules images que nous possédions de l’assassinat du président américain : une seule séquence, pas de son, un seul point de vue et autant de pistes et d’idées pour les complotistes en puissance doutant de la version officielle du tireur isolé [3, 4]. On montre tout, mais finalement on ne voit rien !

Takiyasha la Sorcière et le Fantôme squelette (détail du triptyque), Utagawa Kuniyoshi (1798-1861)

Au cinéma

Le complotisme au cinéma et à la télévision a connu différents traitements. Michael Butter, professeur de littérature et d’histoire culturelle américaine, en retrace l’évolution historique en plusieurs étapes [5]. On serait ainsi passé de films ouvertement complotistes dans les années 1950 à des films sur des théories du complot dans les années 1960-70, pour revenir depuis les années 1970 à nouveau à des films complotistes plus classiques. C’est-à-dire qu’originellement, le cinéma, en particulier américain, tendait à représenter de « simples » histoires de complot : une puissance étrangère, un scientifique fou, ou même les extraterrestres, projetaient de sombres machinations pour déstabiliser ou détruire la vie des honnêtes citoyens (Guet-apens de V. Saville, 1949  ; The Red menace de R. G. Springsteen, 1949  ; Des monstres attaquent la ville de G. Douglas, 1954  ; Je dois tuer de L. Allen, 1954). C’est un type de fiction que l’on peut donc qualifier de « complotiste », dans la mesure où il s’agit généralement, pour un protagoniste auquel on peut s’identifier – généralement un individu « comme tout le monde » qui incarnera la figure héroïque du citoyen-investigateur –, de subir, de découvrir et de déjouer un complot, au même titre, si l’on veut, qu’un complotiste contemporain envisage simplement la réalité d’un complot, et non d’une théorie du complot. Ce sont des films où il est donc clairement établi qu’il existe un complot, et qu’il s’agit de le combattre.

Dès les années 1960, cependant, on voit apparaître des films plus subtils où le rôle du complot devient plus ambigu et trouble, et pour ainsi dire auto-réflexif : les conspirateurs restent dans l’ombre et leur existence demeure incertaine, l’intrigue reposant alors sur l’expérience vécue de personnages soupçonnant des complots dont la réalité persiste à leur échapper. Il s’agit là d’un cinéma de la paranoïa, plus intellectuel que les simples thrillers des années 1950, portant à présent sur l’aspect psychologique, davantage que policier, politique et matériel, du complot. Un film emblématique de la guerre froide comme The Manchurian Candidate (Un crime dans la tête en VF), de J. Frankenheimer en 1962, par exemple, joue habilement avec les nerfs des spectateurs en ne révélant jamais si un complot existe vraiment, et si c’est le cas, qui sont les conspirateurs et ce qu’ils veulent (voir aussi The Parallax View (À cause d’un assassinat), de A. J. Pakula, 1974).

Mais à partir des années 1970, ce sont à nouveau des films plus « réalistes » qui émergent, remettant en cause les élites intérieures et accusant « l’État profond » de tous les maux, notamment après le scandale du Watergate (un vrai complot pour une fois !). Les Hommes du Président (All the President’s Men, 1976) de Pakula est une adaptation du livre des deux journalistes à l’origine de la révélation du scandale du Watergate, Bob Woodward et Carl Bernstein, joués à l’écran par les deux stars hollywoodiennes de l’époque, Dustin Hoffman et Robert Redford (voir [6] pour une analyse précoce de l’imaginaire complotiste au cinéma). Redford avait déjà campé le rôle d’un « lanceur d’alerte », un an auparavant, dans le film de Sydney Pollack, Les Trois Jours du Condor (Three Days of the Condor, 1975). On est ainsi au cœur des complots gouvernementaux, de l’État omniscient et du contrôle des individus, et encore, à cette époque, dans l’idée que la presse constitue un pouvoir d’opposition fiable et indépendant.

Le complot, ou plutôt les complots, seraient tellement omniprésents qu’on ne sait parfois plus duquel on parle exactement. Ainsi, dans Complots (Conspiracy Theories, 1997), Mel Gibson joue le rôle de Jerry Fletcher, un chauffeur de taxi paranoïaque qui expose à chacun de ses clients, ou presque, une théorie particulière. Jusqu’au jour où il est kidnappé par une mystérieuse organisation qui cherche à lui faire avouer ce qu’il sait « réellement »... Mais le malheureux Jerry Fletcher ne sait pas de quel complot en particulier il est question ! Est-il fou ? Ou trop intelligent ? Ce film a en tout cas le mérite de nous proposer un dialogue savoureux (voir encadré ci-dessous).

À l’opposé, on trouve des films au complotisme plus irréaliste, voire entièrement fictionnel, comme Rencontres du troisième type ou la série des Men in Black, qui exploitent la tradition complotiste autour de la mythologie de Roswell 1, mettant en scène des individus, à nouveau « ordinaires », luttant non seulement contre des entités extraterrestres, mais aussi contre les autorités humaines qui cherchent à dissimuler leur existence (Men in Black utilisant astucieusement le point de vue de ces autorités, dans l’une des rares représentations de la perspective des conspirateurs eux-mêmes).

Mais dans le registre de la science-fiction, c’est à Matrix que reviendra l’honneur de figurer au panthéon de la culture complotiste contemporaine : « Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la pilule rouge : tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre. » Voilà le choix, désormais célèbre, auquel est rapidement confronté Neo, le héros du film culte des sœurs Wachowski (1999). L’histoire de Neo propose une métaphore particulièrement adaptée à toutes les thèses affirmant que la réalité est cachée et ne sera révélée qu’aux seuls « élus » qui font le choix d’affronter la vérité plutôt que de rester dans le confort de l’illusion. De fait, l’expression « sortir de la matrice » a durablement marqué l’imaginaire populaire (et complotiste).

Une bonne conspiration est une conspiration impossible à prouver

Dialogue extrait du film Complots (Conspiracy Theories, 1997).

Le réalisateur américain Oliver Stone en 1987 Towpilot, CC-BY-SA 3.0

Jerry : [Le cinéaste Oliver] Stone est leur porte-parole. Vous pensez que si quelqu’un avait vraiment toutes ces informations et une tribune nationale pour le crier, ils le laisseraient faire ? Stone est un larbin de la désinformation. Le fait qu’il soit vivant en dit long.

Liza : Pouvez-vous prouver tout cela ?

Jerry : Absolument pas. Une bonne conspiration est une conspiration impossible à prouver. Si vous pouvez la démontrer, c’est qu’ils l’ont foirée (“If you can figure it out, they screwed it up”).

Oliver Stone (réalisateur, scénariste et producteur américain), porte-parole du gouvernement et des complotistes ? Sa liberté de parole et de ton en seraient une preuve. C’est évidemment une référence à son film JFK (1991) portant sur l’enquête autour des théories du complot qui ont accompagné l’assassinat du président américain, ce qui montre à quel point la culture complotiste parvient à se nourrir d’elle-même, et se réinjecter de fictions en fictions à mesure qu’elle circule dans le monde réel. Le sulfureux Oliver Stone a d’ailleurs récemment annoncé, trente ans après, une suite à son célèbre film qui suggère l’existence d’un complot (JFK : Destiny Betrayed).

À la télévision

Du grand au petit écran, les thèmes et les évolutions se ressemblent. La mode des extraterrestres, à partir des rumeurs entourant l’écrasement d’une sonde à Roswell et l’inquiétude autour des « soucoupes volantes », sera bien évidemment largement exploitée, le complot étranger et les soupçons d’infiltration intérieure par les « rouges » étant alors métaphorisés par les petits hommes gris (ou verts), tout en mettant en évidence la manipulation intérieure d’autorités qui dissimulent les preuves de l’existence des aliens. À côté de l’optimisme naïf des innombrables complots déjoués par la sagacité d’intrépides enquêteurs, la fiction laisse souvent la place à de véritables cauchemars existentiels, où le complot est effectif et ne peut être que constaté et subi, jamais tout à fait résolu comme le montrent les séries classiques, et particulièrement sombres, que sont Le Prisonnier (1967) et Les Envahisseurs (1967), et plus tard V (1983).

Mais c’est évidemment la série X-Files qui deviendra le véritable hymne à la culture complotiste, tant elle a durablement marqué le développement du phénomène dans les années 1990, à tel point qu’elle est souvent décrite non seulement comme un précurseur, mais comme un inspirateur du complotisme contemporain [7, 8]. Puisant son inspiration dans les films de science-fiction des années 1950 et les films de conspiration politique des années 1970 [9], X-Files popularisera même un nouveau slogan pour celles et ceux « qui ne font que poser des questions » : « La vérité est ailleurs » (traduction pour la version française de The truth is out there).

Les deux personnages principaux de X-Files, les agents du FBI Dana Scully (Gillian Anderson) et Fox Mulder (David Duchovny), sont comme les deux faces du monde : le monde réel et le monde caché. Ils représentent aussi la science et la rationalité contre l’intuition et l’expérience personnelle. Mulder, en effet, a le souvenir d’avoir été témoin de l’enlèvement de sa jeune sœur par des extraterrestres, et aucune autre explication n’est parvenue à le convaincre des raisons de sa disparition. Si chaque épisode concerne une intrigue spécifique, oscillant plutôt du côté paranormal/extraterrestres, une intrigue plus générale sous-tend l’arc narratif global de la série : celle d’un très vaste complot. On assiste donc à une imbrication de sous-complots dans un méga-complot, lequel tire l’intrigue en avant, en permettant de multiples détours et ramifications en cours de route. Mulder et Scully parviennent en définitive à révéler l’existence d’extraterrestres plus ou moins hostiles, dissimulés au sein de la société par le très inquiétant et mystérieux « Syndicat ». Mais on ne peut pas dire que la série soit résolument optimiste quant aux chances, pour l’humanité, d’échapper à l’atmosphère glauque mise en scène.

Quel impact sur le public ?

Se pose alors naturellement la question de l’impact de ces productions sur le public. La chercheuse Laura Otis, dans une étude pionnière en la matière, s’était ainsi intéressée aux spectateurs de cinéma [10] : elle trouvait que ceux qui sont allés voir Rencontres du troisième type adhéraient de manière beaucoup plus élevée à des thèses conspirationnistes extraterrestres que les spectateurs des autres films de l’époque. Doit-on en conclure que parce que l’on est complotiste, on va voir des films complotistes ? Après tout, il n’est pas si étonnant que cela d’aller voir des films dont le sujet nous intéresse…

Plus inquiétante serait la relation inverse : si l’on est confronté à des films ou à des séries complotistes, va-t-on devenir complotiste soi-même ? Trois psychologues américains [11] se sont intéressés aux effets du film JFK d’Oliver Stone. Leur expérience suggère effectivement que le simple visionnage du film a en tout cas suscité de la colère et modifié certaines croyances des spectateurs, notamment en faveur de l’acceptation de l’hypothèse générale du complot (laquelle avait été mesurée avant et après la projection du film). Constamment entourés de complots, dans les livres, dans les films, dans les séries, serions-nous donc toutes et tous des complotistes en puissance ? Les résultats d’une étude plus récente [12] permettent de nuancer une telle perspective. Le visionnage d’un épisode d’X-Files (série pourtant emblématique, comme on l’a vu) n’entraînait chez leurs participants aucune augmentation du complotisme.

La Lanterne magique, Charles Amédée Philippe van Loo (1719-1795)

D’où une série de questions, qui sont autant d’hypothèses de travail pour de futures recherches : les gens seraient-ils aujourd’hui moins influençables que lors de la sortie du film d’Oliver Stone ? La série X-Files serait-elle devenue trop désuète ? Les théories du complot ainsi étudiées sont-elles simplement incomparables ? Les populations sondées sont-elles culturellement trop différentes ? Le complotisme est-il devenu moins acceptable socialement au cours du temps ? Le phénomène a-t-il pris une autre forme aujourd’hui ? On peut difficilement « tester » les effets de chaque roman, film ou série mettant en lumière les multiples facettes du complotisme, et il est encore plus compliqué de mesurer l’influence générale de la « culture complotiste » qui imprègnerait une société. Ceci nous informe déjà de quelques difficultés inhérentes à l’étude d’un phénomène si riche et si complexe.

En résonance avec la psychologie humaine

Quoi qu’il en soit, l’objet de ce texte n’était pas de montrer comment la fiction nous a tous rendus complotistes. De l’avis de la plupart des auteurs qui se sont penchés sur les manifestations culturelles du complotisme, c’est plutôt la relation inverse qui est riche d’enseignements : un moment socio-politique particulier, une disposition spéciale de la population à l’égard des figures et des lieux de pouvoir, les angoisses et incertitudes qui traversent toute période historique, et d’innombrables autres facteurs excessivement difficiles à quantifier et isoler sont ce qui produit une demande particulière de récits évoquant le thème du complot, et qui inspire donc leurs créateurs. Mais cette passion pour le thème du complot doit aussi se comprendre comme une résonance particulière avec la psychologie humaine, notre goût universel pour la recherche de causalité, la nécessité ressentie de traquer et punir les coupables, la menace constante de tromperie et de trahison qui pèse toujours sur tout groupe social, et évidemment notre soif de mystères, d’énigmes et de secrets. De plus, la fiction complotiste nous donne aussi des pistes sur l’évolution du phénomène dans le temps, ses échanges permanents entre imaginaire et réalité, et ses usages politiques et sociaux.

En définitive, les « théories du complot » sont à la fois un récit sur le monde dans lequel nous vivons et sur le type d’êtres que nous sommes. Mais si nous devions leur trouver un modèle approprié dans le registre fictionnel, nous pencherions plutôt pour la belle mécanique de la série policière Columbo : dans chaque épisode, le coupable est connu dès le début, et tout ce qui suit dans son déroulement ne concerne que l’inexorable démonstration de sa culpabilité, jusqu’à son arrestation, généralement accompagnée d’aveux presque admiratifs envers la sagacité du faussement naïf lieutenant qui l’a confondu. C’est cette inversion radicale du processus de découverte qui est au cœur du complotisme « réel ». Sauf que Columbo est évidemment un personnage imaginaire agissant dans un monde fabriqué à sa convenance, tandis que les complotistes doivent laborieusement faire plier la réalité à leurs « fulgurantes » intuitions.

Références


1 | Ledoux A, « Vidéos en ligne : la preuve par l’image », Esprit, 2009, 3 :95-106.
2 | Shermer M, The Believing brain. From ghosts and gods to politics and conspiracies : How we construct beliefs and reinforce them as truths, Macmillan, 2011.
3 | Trillin C, “The Buffs : was Lee Harvey Oswald innocent ?”, The New Yorker, 10 juin 1967.
4 | McKenzie-McHarg E, “Experts versus eyewitnesses. Or, how did conspiracy theories come to rely on images ?”, Word & Image, 2019, 35 :141-58.
5 | Butter M, “Conspiracy theories in films and television shows”, in Butter M, Knight P (dirs.), Routledge handbook of conspiracy theories, Routledge, 2020, 457-68.
6 | Jameson F, The Geopolitical Aesthetic : Cinema and Space in the World System, Indiana University Press, 1992.
7 | Knight P, Conspiracy Culture : From the Kennedy assassination to the X-Files, Routledge, 2000.
8 | Dozon J-P, La Vérité est ailleurs : Complots et sorcellerie, Maison des sciences de l’Homme, 2017.
9 | Campion-Vincent V, La Société parano : théories du complot, menaces et incertitudes, Payot, 2005.
10 | Otis L, “Selective exposure to the film Close Encounters”, The Journal of Psychology, 1979, 101 :293-5.
11 | Butler LD et al., “The psychological impact of viewing the film ‘JFK’ : Emotions, beliefs, and political behavioral intentions”, Political Psychology, 1995, 16 :237-57.
12 | Nera K et al., ‘These are just stories, Mulder’ : Exposure to conspiracist fiction does not produce narrative persuasion”, Frontiers in Psychology, 2018, 9 :684.

1 Rumeur selon laquelle une soucoupe volante se serait écrasée le 7 juillet 1947 près de la ville de Roswell dans le Nouveau-Mexique, l’armée américaine ayant alors tenté de cacher tout et ayant effectué des dissections sur les corps d’extraterrestres récupérés sur le site.

Publié dans le n° 337 de la revue


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Les auteurs

Sebastian Dieguez

Chercheur en neurosciences au Laboratoire de sciences cognitives et neurologiques de l’université de Fribourg en Suisse.

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Sylvain Delouvée

Enseignant-chercheur en psychologie sociale à l’université de Rennes (Laboratoire de psychologie : cognition, (...)

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Conspirationnisme et théories du complot sont des concepts aux frontières parfois floues. La sociologue Eva Soteras propose quatre « piliers » qui peuvent permettre de caractériser une théorie du complot : 1. l’absence de hasard ou de coïncidences ; 2. tous les événements sont le fruit d’actions cachées (« à qui profite le crime ? ») ; 3. tout n’est qu’illusion (« on nous ment ») 4. et tous les événements qui font l’histoire sont liés entre eux.